«J’ai la haine»: opéré pour un cancer, il se fait retirer le pénis… à cause d’une erreur médicale

Une erreur médicale a conduit à «une ablation totale de la verge» chez un patient qui s’était retrouvé sur la table d’opération pour un cancer de la peau.

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C’est en 2014 qu’un père de famille nantais, 30 ans à l’époque, découvrait qu’il était atteint d’un cancer de la peau au niveau de la verge, du gland plus précisément. Son médecin préconise alors de lui retirer un morceau de peau. «Il ne voulait pas me couper complètement le gland, il pensait que ça allait suffire», explique le trentenaire à la radio française. «Sauf que le cancer a repris le dessus».

«C’était une douleur indescriptible. Je me faisais des cocktails de codéine pour me calmer. Au bout d’un moment ça rend fou. J’ai même voulu me la couper moi-même», poursuit-il.

Le père de famille se rend alors chez un autre médecin, à Lyon, qui conclut à une erreur médicale: toutes les cellules cancéreuses n’avaient pas été retirées. Et vu la progression du cancer, il n’avait plus d’autre choix que de l’amputer de son membre.

«Il a joué à la roulette russe»

La pénectomie (l’ablation totale du pénis) a été réalisée en 2017. Avec des conséquences évidentes sur la sexualité. «Là, je ne sens plus rien», confie ce patient écœuré, «après, on se débrouille… Mais on ne peut pas remplacer les sensations.»

«J’ai de la haine envers ce médecin qui ne m’a pas écouté», ajoute-t-il. «Il a joué à la roulette russe avec moi.»

Le CHU de Nantes a été condamné par le tribunal administratif à lui verser 61.000 € en guise de dédommagement. Une somme jugée dérisoire par la défense (qui réclamait quelque 976.000€), qui a d’ores et déjà fait part de son intention de faire appel.

«Nous faisons appel et nous gagnerons. Je ne leur permettrai pas de m’humilier», a réagi le patient à l’issue de son procès.

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