Des scientifiques ont découvert une partie de la matière manquante de l’univers

Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) annonce qu’une équipe de chercheurs a pour la première fois réussi à cartographier un vent galactique à l’origine d’échanges de matières entre une galaxie et une nébuleuse.

par
AFP
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Cette découverte a notamment permis de déceler une partie de la «matière manquante» de l’Univers, celle que l’on ne pouvait jusqu’alors pas observer.

La matière manquante de l’Univers, quésaco?

Notre galaxie est constituée de matière ordinaire, dite «baryonique», formée de l’ensemble des éléments classés dans le traditionnel tableau périodique. Elle se compose également de matière dite noire, de composition encore inconnue. Le problème, c’est qu’environ 80% des baryons censés composer la matière normale sont en réalité manquants, impossibles donc à observer.

Des vents galactiques, consécutifs aux explosions d’étoiles, sont en effet capables de pousser cette matière loin de son environnement naturel, vers une nouvelle galaxie. On parle donc de matière manquante lorsque celle-ci n’est pas localisable.

Prouesse technologique

Une équipe de recherche internationale, menée côté français par le CNRS et l’Université Claude Bernard Lyon 1, a cartographié pour la première fois l’un de ces fameux vents galactiques et, avec lui, la formation d’une nébuleuse se trouvant simultanément en émission et en absorption de magnésium, une partie donc des baryons manquants de l’Univers.

Cette prouesse technologique a été rendue possible grâce à l’instrument Multi Unit Spectroscopic Explorer (MUSE), un spectrographe 3D grand champ en opération sur le Très grand télescope de l’Observatoire européen austral (ESO) installé au nord du Chili (photo).

Cette observation unique permet de comprendre où se situe une partie manquante de la matière de l’Univers, en espérant pouvoir rapidement en observer d’autres formes.