Pourquoi janvier est-il le mois où vous risquez le plus de vous faire virer?

Janvier ouvre une nouvelle année, avec son lot de bonnes résolutions, de nouveaux projets et… de nombreux licenciements. Mais pourquoi janvier est-il le mois où les employeurs décident le plus de se séparer de leurs employés?

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Rédaction en ligne
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Vous avez l’impression d’entendre parler de licenciement en tous sens ces derniers jours? Ou vous êtes vous-même concerné? Cela n’a rien d’étonnant: janvier est réputé pour être une sombre période à laquelle de nombreux salariés se voient congédiés.

Certes, la dégradation actuelle de la situation économique se fait ressentir sur le marché de l’emploi. Néanmoins, le phénomène n’est pas propre à cette année 2023: sur les dix dernières années, janvier a été le mois le plus «prisé» pour les licenciements, selon les données du bureau des statistiques du Département américain du Travail. Mais pour quelles raisons?

Pourquoi?

Une nouvelle année qui commence, c’est l’occasion de faire le bilan. Et cela vaut aussi pour les entreprises. «Les dirigeants analysent les chiffres de l’année écoulée, et planifient en même temps leurs budgets et stratégies pour l’année à venir. C’est donc une période où il y a beaucoup de réorganisation et de restructuration», pointe auprès du HuffPost Sarah Rodehorst, spécialiste en ressources humaines et plans de licenciements.

Au-delà de cette question d’agenda, l’experte soulève une deuxième raison liée à l’attribution des bonus. Celle-ci ayant généralement lieu en janvier, certaines entreprises font le choix, pas particulièrement éthique, de licencier des employés éligibles au lieu de leur octroyer leur prime.

Quels secteurs?

Tous les secteurs ne sont pas touchés de manière égale par les vagues de licenciements. Pour cette année, Sarah Rodehorst constate une hausse des suppressions d’emplois dans les secteurs de la tech, de l’IT, de la santé, de la vente au détail, de la banque et des assurances.

Et si une entreprise active dans ces domaines n’a pas encore fait d’annonce, «il y a de fortes chances que ce soit en préparation», assure-t-elle.

Comment se préparer au pire?

Si vous craignez de perdre votre emploi ce mois-ci, voici quelques conseils pour faire face à ce moment difficile.

1. Acceptez vos émotions. D’un point de vue psychologique, la perte d’un emploi est l’une des choses les plus stressantes que nous ayons à vivre. Ne niez pas vos angoisses. Pour vous aider à affronter cette anxiété, focalisez-vous sur les choses que vous pouvez contrôler dans votre vie plutôt que de psychoter pour savoir si vous allez être licencié à une date inconnue.

2.Si vous avez entendu des rumeurs de licenciements dans votre entreprise, inutile de vous mettre à travailler comme un acharné. Si le plan est établi et que vous êtes concerné, c’est qu’il est déjà trop tard. En revanche, il n’est pas trop tard, au contraire, pour vous préparer à un départ.

3.Si une mise à pied se profile, c’est le moment de sortir les calculettes et de faire le point sur ce qu’il convient d’économiser pour les cas d’urgence.

4.Profitez du moment où vous êtes toujours au bureau pour rassembler tout ce qui peut vous être utile dans une future recherche d’emploi : listes de contacts, témoignages de vos clients, évaluations de performance… Si vous avez des collègues dont vous vous sentez proches, interrogez-les sur vos points forts et vos points faibles.

5. Ne vous blâmez pas. Se faire virer, c’est forcément prendre un coup à son ego. Mais la recherche a démontré que les personnes qui se remettent le mieux d’un licenciement sont celles qui restent dans un état d’esprit positif et qui ne se blâment pas d’avoir été licenciées. Réfléchissez à ce dans quoi vous êtes doué et à ce que vous avez réellement envie de faire. En cas de licenciement, voyez-le comme une opportunité: un nouveau départ, un nouveau challenge, un tournant dans votre vie professionnelle.

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