L’absentéisme des enseignants atteint des niveaux record: «Plus de 1.000 profs à remplacer, c’est du jamais-vu»

Dans les écoles, le nombre d’enseignants et d’élèves absents ne cesse d’enfler à mesure que progresse le variant omicron. L’absentéisme pour cause de Covid atteint actuellement des niveaux historiques.

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Deux semaines après la rentrée de janvier, le nombre de professeurs (et d’élèves) absents dans les écoles est particulièrement préoccupant. Mercredi dernier, le Segec faisait savoir que 18,6% des enseignants du réseau catholique étaient absents.

Ce dimanche, le constat est tout aussi alarmant du côté du réseau Wallonie Bruxelles Enseignement. «On n’a jamais connu ça: nous avons franchi, cette semaine, la barre des 1 000 enseignants à remplacer, clairement du jamais-vu», a déclaré Julien Nicaise, l’administrateur général de WBE, dans les colonnes de la Dernière Heure. «En temps normal, à cette époque de l’année, il y a 200 à 300 profs absents. Dans les pires moments de la crise, on a grimpé jusqu’à 850. Mais 1.000, jamais!»

Et Julien Nicaise craint que le pire soit encore à venir. «Il y a une semaine, on comptait quatre classes fermées. Aujourd’hui, on est à 100!»

Pour bon nombre d’écoles, la situation devient intenable. D’autant que l’on ne remplace un enseignant absent qu’après 6jours dans le fondamental, et 10 jours dans le secondaire, souligne la DH.

Face à cet absentéisme historique, difficile pour les écoles de trouver des remplaçants (et donc assurer la continuité des apprentissages) dans un contexte de pénurie d’enseignants. De jeunes retraités, ou même des étudiants, assurent parfois les intérims.

Une solution à l’étude

D’autres pistes ont également été évoquées la semaine dernière, après une réunion entre la ministre de tutelle Caroline Désir et des représentants des différents pouvoirs organisateurs de l’enseignement. L’objectif de la rencontre était d’identifier les solutions envisageables à court terme et d’étudier leur praticabilité.

Après une décision du gouvernement flamand en ce sens, la Fédération Wallonie-Bruxelles étudie la possibilité d’envoyer elle aussi ses inspecteurs de l’enseignement dans les classes pour y remplacer les profs écartés pour cause de coronavirus, a fait savoir la ministre de l’Éducation.

«Si les apprentissages doivent être poursuivis partout où les conditions le permettent, rappelons qu’en dernier recours, les circulaires permettent toujours de prononcer une fermeture organisationnelle de quelques jours pour ensuite repartir sur de bonnes bases», indique également la ministre.