Les maisons closes avec des poupées sexuelles s'installent en Belgique

Depuis quelques mois, des maisons closes d'un nouveau genre ouvrent leurs portes en Belgique, des établissements où des poupées en silicone remplacent les prostituées.
par
ThomasW
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« Un service érotique unique avec ces belles dames en silicone, qui ressemblent à des vraies femmes. Vous pouvez louer nos Dolls à court ou plus long terme », voilà comment se décrit l'une des premières maisons closes de poupées, également appelée Sex Doll House, installée en Belgique.

L'endroit se situe au nord de Bruxelles. Ici, pas de vitrines avec des néons colorés pour attirer l'œil des automobilistes. Au contraire, l'établissement mise sur la discrétion et les séances se font uniquement sur rendez-vous.

AFP PHOTO / Kirill KUDRYAVTSEV

Comment ça marche ?

« La Doll de votre choix est prête dans la tenue de votre choix et dans la position désirée lors de votre arrivée. Vous payez quand vous entrez et ensuite vous avez la Doll et la pièce pour vous tout seul pour le temps prédéterminé », explique le site Dolls.be. Jessica, Kyara, Linda, Lolita, Sansa et Sabrina sont les six poupées disponibles dans cette maison close. Elles sont fabriquées en TPE (Elastomère Thermoplastique), « une sorte de silicone avec un squelette métallique à l'intérieur pour pouvoir les placer dans toutes les positions possibles. Chaque Doll à 3 ouvertures utilisables », détaille l'entreprise.

Côté prix, il faut compter 50 € la session de 30 minutes et 80 € pour une heure. Les poupées peuvent également être habillées de « vêtements Premium » pour 20 € de plus.

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« Plus hygiénique que ça, ce n'est pas possible »

Le magazine néerlandophone Knack a rencontré le propriétaire de l'entreprise Rent a Doll qui propose ce genre de service depuis quelques mois. L'homme, qui a souhaité rester anonyme, est notamment revenu sur la question de l'hygiène. « Après chaque passe, nous nettoyons et désinfectons à fond les poupées dans la salle de bain qui se trouve derrière elles. Après chaque client, nous y consacrons au moins une heure. Nous utilisons toutes sortes de désinfectants. Plus hygiénique que ça, ce n'est pas possible. Le sexe avec nos poupées est plus propre qu'avec une vraie prostituée », a déclaré l'homme qui compte ouvrir des établissements de ce genre à l'étranger.

« Le business des poupées sexuelles est en plein essor. Beaucoup de clients me racontent après leur première visite qu'ils préfèrent l'expérience avec une Realdool qu'avec une vraie femme », affirme l'entrepreneur.

Polémique en France

Plusieurs maisons closes de poupées ont ouvert leurs portes ces derniers mois en Belgique. Effectuées en toute discrétion, ces inaugurations se sont déroulées loin de la polémique qui a eu lieu lors de l'ouverture d'un concept similaire au printemps dernier à Paris. En France, des élus communistes au Conseil de Paris avaient demandé la fermeture de l'établissement notamment car ces poupées « renvoient une image dégradée des femmes, avec des ambiances sonores qui peuvent évoquer le viol ».

Plus récemment, à l'occasion de la Coupe du monde, des hôtels russes ont proposé ce type de service, avec des prostituées en silicone, pour les supporters.

Ph. AFP