Les micro-plastiques encore plus dangereux qu'on ne le pensait

De nouvelles expériences menées par des chercheurs de l'université Heriot-Watt d'Édimbourg permettent de mieux comprendre comme les morceaux de micro-plastiques s'amassent entre eux dans l'océan et menacent dangereusement le monde marin.
par
ThomasW
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Ces derniers mois plusieurs études scientifiques ont montré à quel point le plastique dans les océans impactait les animaux marins. Des chercheurs britanniques ont analysé les organismes de 102 tortues marines de sept espèces différentes. Toutes avaient des micro-plastiques dans leur intestin. En décembre dernier, une autre étude avait montré que les coquilles Saint-Jacques étaient capables d'ingérer des milliards de nanoparticules de plastique qui restaient dans leur organisme.

Les micro-plastiques collés par des bactéries

Les effets de ces particules sur les animaux mais aussi sur les humains qui les consomment restent encore méconnus. Mais une nouvelle étude permet d'un peu mieux comprendre le phénomène. Et les résultats ne sont pas rassurants. En effet, des chercheurs de l'université Heriot-Watt d'Édimbourg ont découvert que des bactéries collaient les micro-plastiques ensemble. Ce phénomène d'agrégation rend le plastique encore plus dangereux pour les animaux marins car ils confondent ces « grappes de plastique » avec de la nourriture.

Un détournement du flux naturel de nourriture

Les scientifiques estiment et craignent que ce phénomène entraîne la famine de certains animaux marins. En effet, ces agglutinations de minuscules morceaux de plastique pourraient détourner le flux naturel de nourriture. Pensant qu'il s'agit de nourriture, les animaux vont se rendre dans les fonds marins plutôt qu'à la surface pour attraper ces morceaux de plastique agglutinés et cela risque de bouleverser le fonctionnement de la chaîne alimentaire.

Une première étape importante

Pour arriver à leurs résultats, les chercheurs ont réalisé des expériences avec de l'eau de mer en simulant les conditions océaniques. Ils ont ensuite ajouté des minuscules morceaux de plastique. En quelques minutes, ils se sont regroupés avec des bactéries, des algues et d'autres particules organiques pour former de plus gros amas. « Il s'agit d'une première étape pour comprendre comment les nano-plastiques interagissent avec les biopolymères naturels dans les océans du monde entier », a expliqué Stephen Summers, membre de l'équipe.