Des conseils pour des vacances durables

Pollution liée au transport, impact sur la biodiversité… Le secteur du tourisme est parfois accusé de favoriser un développement non durable. Il est pourtant possible de voyager durable, à condition de prendre quelques précautions.
par
Camille
Temps de lecture 3 min.

1. Choisir une destination locale

«L'aventure commence au coin de la rue», a pour coutume de dire Alastair Campbell, l'aventurier qui a développé le concept de micro-aventure. La Belgique et l'Europe regorgent de sites méconnus qui ont tout pour attirer les touristes. Les randonneurs pourront ainsi privilégier la randonnée en Ardenne ou dans les Alpes plutôt qu'au Canada. Les adeptes de relaxation trouveront leur bonheur dans les thermes de Spa et de Budapest plutôt que dans un hôtel de la côte tunisienne. Cela permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées au transport.

2. Faire durer ses vacances

Un long séjour vaut mieux que plusieurs. Quitte à prendre un billet d'avion, autant que celui-ci apporte le maximum de satisfaction au voyageur. Mieux vaut ainsi partir cinq semaines au bout du monde que s'offrir un city-trip à New-York, suivie de deux semaines de vacances en Thaïlande. Bonus: vous aurez ainsi le temps de vous plonger totalement dans votre séjour.

3. Bien choisir son moyen de transport

77% des Belges qui partent en vacances le font en Europe. La voiture est souvent vue comme la meilleure solution pour se rendre en France, en Espagne, ou en Italie. Les compagnies ferroviaires offrent pourtant de plus en plus de petits prix, permettant de rejoindre, par exemple, le sud de la France en quelques heures. Lyon n'est ainsi qu'à 4 heures de Bruxelles, et Marseille à un peu plus de 5 heures. Ceux qui voyagent en avion pourront penser à compenser leurs émissions de CO2. Greentripper propose aux voyageurs de payer un certain montant (25 € pour un Bruxelles – New York), qui permettra de financer des projets de capture du carbone (plantation d'arbres...).

4. Vélo plutôt que croisière

Ph. Pexels

Tous les pratiquants le confirment: le voyage à vélo est une expérience unique. Le cycliste prend le temps de découvrir les régions traversées, multiplie les rencontres… Le réseau des warmshowers met en relation des voyageurs avec des habitants de la région pour être accueilli, pouvoir planter la tente dans un coin de jardin, et profiter d'une douche. Alimenté à l'huile de genoux, c'est le voyage responsable par excellence. À l'inverse, les séjours sur des palaces flottants ont un lourd impact sur l'environnement. Les immenses paquebots de croisière nécessitent des moteurs surpuissants pour faire avancer le navire, et surtout le relancer après chaque arrêt.

5. Bien choisir son habitat

Les immenses complexes hôteliers de bord de mer sont à proscrire. «Ils défigurent les paysages et favorisent peu le développement local» déplore Ecoconso. «Mieux vaut opter pour des logements labélisés, des gîtes, des petits campings ou même l'hébergement chez l'habitant.»

AFP / J. Jordan

6. Des destinations à fuir

Le tourisme de masse peut être destructeur sur des lieux fragiles comme les Galapagos, le Machu Picchu, le temple d'Angkor, le sommet du Kilimanjaro… Mieux vaut donc éviter ces destinations, ou, à défaut, n'en choisir que quelques-uns. Ecoconso souligne ainsi qu'il est possible, plutôt que de s'ajouter au flux de touristes en route pour le Machu Picchu, de visiter les ruines voisines de Choquequirao ou Kuelap, tout aussi intéressantes et bien moins fréquentées. De même, le complexe d'Angkor est voisin de celui, moins connu et donc plus tranquille, de Banteay Chhmar, très agréable à visiter, loin de la foule.

7. Cultiver le respect

Le tourisme de masse commence à inquiéter certains professionnels du tourisme. Et pour cause: de plus en plus de villes manifestent leur hostilité aux touristes et aux nuisances qui les accompagnent. À Barcelone, certains quartiers ne cachent plus leur antipathie devant les masses de touristes qui viennent boire, faire du bruit, et salir leurs rues. Et il n'y a pas que la fête qui pose problème. On n'oubliera pas de toujours demander l'autorisation avant de photographier un habitant de la région visitée. Ce conseil doit d'autant plus être suivi lors de voyages vers des destinations lointaines, qui sont l'occasion pour les photographes amateurs de réaliser des portraits et des clichés témoignages d'un quotidien différent du leur. La prise d'une photo doit être précédée d'une autorisation et doit être surtout l'opportunité de nouer un dialogue. De façon générale, voyager responsable implique de s'intéresser à la population locale en effectuant des recherches sur son histoire, avant le départ.