Sea Shepherd envoie deux navires pour contrer les baleiniers japonais

Deux bateaux de Sea Shepherd ont appareillé d'Australie en direction de l'océan austral pour tenter de contrarier la campagne de pêche des navires baleiniers japonais, a annoncé lundi l'organisation écologiste dans un communiqué.
par
Laura
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Le Steve Irwin, navire amiral de l'organisation, a largué les amarres samedi de Williamstown, en banlieue de Melbourne (sud), et l'Ocean Warrior, un nouveau bâtiment, a quitté dimanche Hobart, en Tasmanie (sud).

L'organisation, dont c'est la 11e campagne de lutte contre la pêche à la baleine, avait annoncé en août s'être doté de ce navire équipé d'un puissant canon à eau et capable de prendre de vitesse les baleiniers japonais.

Chasse aux cétacés

Deux navires baleiniers japonais sont partis mi-novembre en direction de l'Antarctique où ils vont chasser les cétacés à des fins scientifiques selon les autorités nippones. Les deux bateaux (Yushinmaru, 724 tonnes, et Daini Yushinmaru de 747 tonnes) ont quitté le port de Shimonoseki (sud-ouest) avec l'ambition de rapporter 333 baleines de Minke, avait indiqué à l'AFP un responsable de l'Agence des pêches.

Pas de justification à l'abattage de centaine de baleines

"Il est temps que le Japon respecte la Cour internationale de justice et le moratoire international sur la pêche commerciale et mettent un terme à leur soi-disant chasse à des fins scientifiques au large des côtes de l'Antarctique", a déclaré Jeff Hansen, directeur général de Sea Shepherd Australie.

Les organisations de défense des cétacés ainsi que plusieurs pays estiment que Tokyo utilise de façon malhonnête une exception dans le moratoire sur la pêche à la baleine datant de 1986. De nombreux experts jugent que les besoins de la recherche ne peuvent aujourd'hui justifier de tuer des centaines de baleines chaque année.

4000 captures sur douze ans

L'Agence des pêches, elle, assure qu'il n'y a pas pour l'heure de solution non létale aux travaux scientifiques effectués, mais dit que les Japonais tentent d'en trouver.

En 2014, l'archipel avait été condamné par la Cour internationale de justice, considérant que le Japon déguisait en recherches des campagnes menées à des fins commerciales.

Du coup, les baleiniers japonais n'avaient pas pris la route de l'océan austral durant l'hiver 2014/2015. Mais Tokyo a remis le cap sur l'Antarctique dès l'année suivante, tuant 333 cétacés entre décembre 2015 et mars 2016 dans l'océan austral. Le programme, prévu pour durer 12 ans, prévoit un total de près de 4.000 captures.