Pourquoi l’usage des trottinettes va-t-il bientôt évoluer à Bruxelles?

La Région bruxelloise a pour objectif d’aménager à peu près 3.000 espaces de stationnement (dropzones) pour trottinettes sur son territoire. La répartition entre communes est déjà déterminée.

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Sébastien Paulus avec Belga
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Cet objectif a été calculé par un bureau d’études, selon le cabinet de la ministre bruxelloise de la Mobilité, Elke Van den Brandt. «À ce stade, Bruxelles Mobilité en a créé une centaine sur les voiries régionales. Les communes ont rentré des demandes de subsides afin d’en installer. Ces requêtes sont en train d’être analysées. Région et communes associées, nous pensons pouvoir équiper la voie publique de 1.000 dropzones cet été», a indiqué à Belga une porte-parole de la ministre.

Selon elle, les communes d’Anderlecht, d’Auderghem, de Bruxelles-Ville, d’Etterbeek, de Forest, de Ganshoren, de Jette, de Koekelberg, de Saint-Gilles, de Boitsfort et de Woluwé-Saint-Pierre ont déposé leur dossier auprès de Bruxelles Mobilité. «Celles d’Ixelles, de Saint-Josse et d’Evere ont déjà leurs dropzones ou vont en installer à leurs propres frais. Pour les autres, soit je ne suis pas au courant, soit elles ne comptent pas en implanter.»

Pas spécialement de subventions

D’après Bruxelles Mobilité, toutes les entités bruxelloises seront bel et bien équipées même si elles n’ont pas toutes déposé leur candidature pour l’obtention du soutien financier. «Attention! L’introduction d’un dossier de candidature relatif aux demandes de subvention ne signifie pas systématiquement un octroi de la subvention. En effet, les financements seront répartis entre les différentes communes demandeuses en fonction des budgets disponibles pour l’ensemble des catégories de subventions», précise à Belga la responsable communication de Bruxelles Mobilité, Camille Thiry.

Ce service public a identifié les voiries régionales qui accueilleront les places de parking. L’aménagement sera logiquement pris en charge par la Région bruxelloise. Cela représente environ 30% de l’effort à consentir.

L’ordonnance régionale visant à imposer le stationnement des scooters, vélos et trottinettes partagés dans des zones réservées a été validée l’année dernière par le parlement bruxellois. Par contre, l’arrêté d’exécution suit toujours son cours. «Il est passé en première lecture au gouvernement et a été soumis pour avis à de nombreux organismes. Ces avis sont en cours d’analyse et une nouvelle version de l’arrêté est en préparation pour une seconde lecture au gouvernement dans les prochaines semaines. L’arrêté devra ensuite être soumis au Conseil d’État. On peut donc espérer une adoption finale par le gouvernement avant l’été», selon Camille Thiry.

À la Ville de Bruxelles, François Descamps, le porte-parole de l’échevin de la Mobilité Bart Dhont, informe qu’une soixantaine d’espaces destinés aux trottinettes existent déjà. «A l’occasion des Plaisirs d’Hiver, une trentaine de dropzones avaient été aménagées dans le périmètre de l’événement et elles sont toujours en service. Aujourd’hui, nous en totalisons à peu près 60 sur l’ensemble du territoire.»

D’après Bruxelles Mobilité, 681 emplacements devraient voir le jour à Bruxelles-Ville. «20.000 trottinettes circulent à Bruxelles. Donc, oui, il y a une certaine nécessité. Mais nous n’avons pas encore fixé d’objectif définitif. Nous travaillons au fur et à mesure de nos capacités. Avec environ 60 emplacements déjà mis en place, nous estimons que nous sommes dans les temps. Et d’autres suivront dans les semaines et les mois à venir», ajoute François Descamps.

Une zone tous les 300 mètres

Le 20 février, le collège de la Commune de Jette avait, elle, annoncé l’approbation d’une liste de 67 espaces de stationnement pour trottinettes. La mise en œuvre est prévue pour le printemps 2023. Ces dropzones seront complétées par une trentaine d’autres en cours de placement par Bruxelles Mobilité sur les voiries régionales. Chacune d’elles sera positionnée environ tous les 300 mètres, selon les recommandations régionales. Jette a une superficie de cinq kilomètres carrés tandis que la Ville de Bruxelles s’étend sur un peu moins de 33 kilomètres carrés.

Tous les espaces de parcage devront respecter un certain nombre de conditions. «Sauf dérogation, il est exclu qu’ils prennent place sur les trottoirs qui sont déjà bien trop encombrés. En ce qui nous concerne, nous privilégions les espaces disponibles situés avant et après les passages pour piétons. De la sorte, cela empêche des voitures de s’y garer. Cela améliore la visibilité des piétons. C’est bon pour tout le monde et notamment pour la sécurité routière», fait savoir la porte-parole d’Elke Van den Brandt.

En septembre dernier, la commune d’Uccle avait interdit le stationnement jugé chaotique des trottinettes partagées sur son territoire jusqu’à la concrétisation du plan régional.

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