L’horreur dans un abattoir Bigard: des bovins égorgés conscients et des tapis roulants remplis de fœtus (vidéo)

Un enquêteur de l’association L214 s’est infiltré dans un abattoir de bovins du groupe Bigard en Saône-et-Loire, en France. Il a filmé des scènes très violentes montrant des animaux maltraités. Sa vidéo a provoqué l’indignation sur les réseaux sociaux.

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Diffusée ce jeudi, la vidéo a pour but de dénoncer le traitement des bovins dans cet abattoir français appartenant à l’entreprise Bigard. Elle démontre aussi le manque de contrôles effectués pour faire respecter les règles sanitaires et de la protection animale.

L’auteur de ces images choquantes, Thomas Saïdi, a passé quatre mois dans l’abattoir et affirme avoir été témoin de scènes atroces. Il a filmé des vaches se faisant abattre en pleine gestation et des tapis roulants remplis de fœtus de veaux destinés à fournir des sérums pour des recherches en laboratoire. «Les fœtus meurent par suffocation dans l’utérus de leur mère abattue», affirme-t-il, cité par Le Parisien.

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Des animaux égorgés conscients

Les règles sanitaires n’étaient pas non plus respectées dans l’abattoir. Des souillures restaient sur les corps des animaux avant leur transformation. Concernant l’abattage halal, des animaux ont été égorgés alors qu’ils étaient encore conscients. «On ne m’a pas passé les bonnes consignes pour détecter une reprise de conscience lors de l’abattage rituel. Lorsque je notais quelque chose, le vétérinaire qui consultait mon rapport me disait que je ne savais pas reconnaître, me demandais si j’étais sûr de ce que j’avais vu», explique Thomas Saïdi. Il indique aussi que sa formation a été bâclée. «Au bout de trois mois, ils se sont rendu compte qu’on m’avait mal expliqué comment découper un animal pour détecter la tuberculose», explique encore M. Saïdi.

L’association L214 a porté plainte contre le groupe Bigard et a déposé un recours en responsabilité contre l’État français. Le ministre de l’Agriculture a demandé une enquête approfondie. L’entreprise n’a, quant à elle, pas souhaité réagir.