Voici comment préparer votre café pour réduire votre empreinte carbone

Identifier les dosettes de café comme un désastre écologique serait trop réducteur. D’après les analyses comparatives de chercheurs canadiens, il faut prendre en compte toutes les étapes de fabrication menant à la préparation d’un petit noir pour juger de la forme la moins impactante pour la planète. Et dans ce cas, le café soluble s’avère la meilleure solution.

par
ETX
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Un usage unique, de l’aluminium qui ne peut être recyclé que s’il est efficacement collecté et si le café est bien séparé de l’emballage… Les dosettes pour se préparer un petit kawa sont montrées du doigt depuis des années pour leur empreinte écologique désastreuse. Les marques tentent tant bien que mal de changer l’image de leurs produits.

Une boule de café sans emballage

Alors que Nespresso tente de redorer son blason en ne cessant de réaffirmer la présence de points de collecte qui lui permet d’assurer le recyclage de l’aluminium de ses dosettes à vélo ou en canette, d’autres marques, comme Café Royal, préfèrent miser sur une autre option en dévoilant une boule de café compressé et sans emballage et entièrement compostable.

Sauf que cette mise à l’index serait en réalité trop sévère quand on compare l’impact environnemental de diverses préparations de café en intégrant toutes les étapes de fabrication jusqu’aux consommateurs, depuis la production du fameux grain jusqu’à l’emballage en passant par le transport. Dans une large étude publiée dans un article de the Conversation, des chercheurs de l’Université du Québec ont rassemblé toutes les données scientifiques à propos de la préparation de café afin de démêler le vrai du faux.

Le café filtre, la pire option

Résultat: oui le café en dosette n’est pas recommandable sur le plan écologique, mais ce n’est pas la pire préparation. Le café filtre serait en réalité bien plus impactant pour la planète. En fait, il faut prendre en compte la dose de café utilisée. Tout simplement parce que la phase de production des grains constitue la partie la plus émettrice en gaz à effet de serre. Selon ces scientifiques canadiens, celle-ci représente 40 à 80% des émissions totales, en raison de l’utilisation massive de pesticides, d’engrais et du besoin important de système d’irrigation. En d’autres termes, si vous mettez beaucoup de café dans une préparation, cela alourdit la facture pour la Terre. Et c’est le cas pour le café filtre qui compte 25 grammes pour une tasse de 280 ml contre 14 grammes pour des dosettes. L’empreinte écologique de ces dernières est d’autant plus réduite si les consommateurs utilisent des modèles réutilisables, ou rapportent dans les points de collectes les dosettes. Mais ce n’est pas tout! La quantité d’eau est également ajustée quand on utilise des machines à dosettes. Et si on se sert des espressos, on peut ainsi revoir son avis à propos de ce type de préparation. Cependant, ce constat ne fonctionne que si on n’enchaîne pas dosette après dosette tout au long de la journée…

Quel type d’énergie ?

Outre la quantité d’eau, il faut aussi analyser le type d’énergie utilisée pour obtenir une comparaison juste. La consommation électrique d’une cafetière est plus importante que celle d’une bouilloire, ce qui abreuve l’idée que le café soluble compose la solution la plus écologique. Non seulement la quantité de café est très réduite dans les sachets de café instantané – ou mieux si l’on utilise un conditionnement plus volumineux, et il n’y a pas de déchets en fin de vie à traiter, soulignent les chercheurs.

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