Tranches d’âge, nouveaux centres, QVAX: Voici tout ce que vous devez savoir sur la 3e dose du vaccin

La Wallonie fonctionnera par tranche d’âge, en commençant par les 60-64 ans. De nouveaux centres de vaccination seront ouverts tandis que le système QVAX, avec liste d’attente, sera relancé.

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La ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale, a détaillé ce lundi le modèle selon lequel la troisième dose serait proposée aux Wallons déjà vaccinés. Et pour certaines tranches d’âge, il faudra s’armer de patience puisqu’on estime que «tous les Wallons auront pu bénéficier d’une troisième dose pour la fin mars».

«Cette troisième dose, ce n’est pas du luxe. On se rend compte que l’immunité des personnes vaccinées faiblit, et que cette dose booster est très importante», a insisté la ministre. «Après six mois, les vaccins à ARNm protègent encore à 50% contre les formes graves et les infections. Cette troisième dose, c’est une façon de renforcer le bouclier de la population face au virus et ses variants. Un demi-million de Wallons en ont déjà bénéficié».

Tous mais pas en même temps

Après les maisons de repos et de soins, les centres pour personnes en situation de handicap et les entres de santé mentale où les pensionnaires et le personnel a déjà bénéficié de cette troisième dose, les immunodéprimés, les personnes de plus de 65 ans, et les personnes vaccinées au Johnson&Johnson, la campagne vaccinale s’ouvre donc à tous… Mais pas tous en même temps.

En Wallonie, et contrairement à Bruxelles où toutes les personnes éligibles à cette troisième dose pourront prendre rendez-vous en même temps, la ministre insiste pour que chacun attende son tour et sa convocation.

D’abord, il faudra être éligible à cette troisième dose, c’est-à-dire attendre deux mois après votre dose de Johnson&Johnson (ceux-là ont déjà été convoqués par courrier ou par e-mail NDLR), quatre mois après votre deuxième dose d’AstraZeneca, et six mois après votre deuxième dose de Moderna ou de Pfizer.

Invitations par tranches d’âge

Les invitations seront envoyées par tranche d’âge, en commençant par les 60-64 ans, puis en descendant au fur et à mesure des semaines. «Le critère principal, outre le temps écoulé depuis la dernière dose de vaccin, c’est l’âge car on sait que plus on est âgé, plus on court le risque d’une infection plus importante. On estime que tout le monde aura pu bénéficier de cette troisième dose fin mars. Mais d’ici fin février, on pense que tout le monde aura pu être invité à se faire vacciner… On essaie d’agir avec ordre et méthode. Il ne faut donc pas se ruer dans les centres de vaccination ou au call center pour prendre rendez-vous», insiste Christie Morreale.

La plateforme QVAX sera par contre relancée dès ce jeudi 2 décembre, pour permettre à ceux qui le souhaitent de s’inscrire sur une liste d’attente, en vue de bénéficier d’une place vacante dans un centre de vaccination. Mais là aussi, comme pour la première campagne l’an dernier, les places seront octroyées en tenant compte des critères d’âge et d’éligibilité à la troisième dose de la personne.

Seule exception: la province du Luxembourg où on permettra aux personnes de solliciter leur troisième dose dès 5 mois après leur deuxième dose de Pfizer ou Moderna, afin que les centres de vaccination soient pleinement occupés.

Davantage de centres et d’antennes mobiles

Pour atteindre cet objectif, la Wallonie va renforcer son réseau de centres et d’antennes de vaccination. Objectif: atteindre la capacité de 185.500 vaccinations par semaine. Douze nouveaux centres fixes vont être ouverts (à Ath, Court-Sant-Etienne, Waremme, Malmedy, Hannut, Oupeye, Saint-Nicolas, Namur, Dinant, Aubange, Bastogne et Virton), en plus des 22 déjà accessibles aujourd’hui.

Treize antennes mobiles et vaccibus vont aussi être ajoutées aux neuf antennes déjà effectives. «Les horaires des centres vont aussi être étendus, tant en termes de jours d’ouverture que d’horaires».

«Omicron, objet de toutes les attentions»

La ministre a aussi indiqué que l’émergence du nouveau variant Omicron ne modifiait en rien cette nouvelle campagne de vaccination. «Ce variant fait l’objet de toutes les attentions, mais il faudra encore patienter une semaine pour avoir des informations complémentaires sur sa dangerosité. Les firmes Moderna et Pizer pourraient adapter leurs vaccins. Mais le boost avec les produits commercialisés est très efficace contre les variants que l’on connaît aujourd’hui, et il est peu probable que les nouveaux variants soient totalement résistants face aux vaccins».

Quant au CST, lié à l’administration d’une troisième dose de vaccin, la ministre et ses homologues belges plaident au niveau européen pour que les Belges ne fassent pas l’objet d’une discrimination au niveau des voyages ou de l’accès à certains sites, tant qu’ils n’ont pas tous pu avoir accès à cette troisième dose.