Les abandons d’animaux explosent depuis le déconfinement

Alors que les Belges reprennent une vie normale et retrouvent le goût des voyages, le nombre d’animaux abandonnés s’est multiplié ces dernières semaines.

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«L’année passée, à cette même période, on ne connaissait pas de recrudescence d’abandons. Maintenant, nous recevons chaque jour sept ou huit demandes», constate Alain Van-Aelst du refuge nivellois «Un toit pour eux». «Cela ne concerne pas la majorité des cas, mais on remarque qu’il y a des animaux d’un ou deux ans, ce qui laisse penser qu’il s’agit d’animaux adoptés au début de la crise». Bien que les abandons aient lieu toute l’année, l’été est un moment particulièrement compliqué pour nos amis à quatre pattes. Et l’après covid n’arrange pas les choses, selon Frédérique Smits, présidente du refuge Sans Famille à Sorinnes: «Avec la fin du confinement, les gens se rendent compte qu’ils sont moins chez eux, qu’ils veulent partir et alors larguent les animaux!», regrette-t-elle.

Tous les animaux concernés

Et aucune race d’animaux ne semble épargnée: des cochons d’inde aux chiens et aux chats, même si le refuge nivellois constate qu’il s’agit notamment de chats, chatons et encore plus de chiens. «Et parmi les chiens, c’est le Berger malinois qui est en tête», explique-t-on à la fois au refuge nivellois et au refuge de Sorinnes. «C’est un très beau chien mais qui demande de l’éducation, donc de la patience. Et les gens, ne connaissent pas toujours!», regrette-t-on à Nivelles.

Même son de cloche dans d’autres refuges: sur la page Facebook du refuge APA, à Florée, on raconte le décès d’un chat abandonné dans une maison dont les propriétaires ont déménagé. «On aura tout vu», expliquent-ils sur Facebook. Dans leur post, ils soulignent que les abandons concernent tous les types d’animaux: «Parmi eux, il y a ceux qui sont déposés vulgairement dans les refuges et les autres qui sont lâchement abandonnés dans les bois, au bord des routes, et même dans les poubelles!»

À côté de cela, toutefois, les adoptions ne se sont pas arrêtées, même si elles suivent un rythme plus lent: à Nivelles, Alain Van-Aelst nous expliquait qu’au moins trois adoptions se concluent chaque semaine.