Gare aux insectes: les moustiques vont bientôt «débarquer en masse» chez nous

Avec la vague de froid que nous avons connue au printemps, les insectes font leur apparition plus tard cette année. Mais lorsque les températures remonteront dans les semaines qui viennent, ils débarqueront en masse, explique le Professeur Frédéric Francis de Gembloux Agro-Bio Tech – Université de Liège (GxABT-Uliège).

par
Belga
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Les mouches seront une constante tout au long de l’été, tandis que les moustiques se manifesteront par pics. Ces derniers sont justement les petites bêtes que le Belge trouve les plus irritantes, selon un sondage effectué auprès de 1 000 Belges par Vapona, le spécialiste de la lutte contre les insectes. Mais il y a également de nombreux insectes pour lesquels nous avons de la sympathie, comme les abeilles, et dont nous nous préoccupons de l’avenir, notamment en raison du changement climatique.

Moins de guêpes, plus de mouches

En raison de la pandémie, 7 Belges sur 10 ont l’intention de passer leurs vacances au pays: 45% resteront chez eux et un quart feront du tourisme en Belgique. Durant cette période, nous craignons d’être fortement dérangés par les insectes. La grande majorité des Belges (77%) s’attendent à être autant ennuyés que l’année dernière. Mais près de 15% se préparent à être encore plus incommodés que l’été dernier. Ce sont surtout les jeunes (18-34 ans) qui redoutent plus de nuisances (20%), comparé au groupe de plus de 55 ans. Environ un cinquième (19%) expliquent ces troubles supplémentaires par le fait qu’ils passeront plus de temps chez eux. Ce sentiment prédomine dans la partie francophone du pays (NL: 15% vs FR: 29%). Mais la raison principale avancée pour le surplus de nuisances causées par les insectes est la météo (70%). L’entomologiste Frédéric Francis confirme l’importance du temps mais nuance toutefois la crainte de nuisance supplémentaire.

Le professeur Frédéric Francis explique que: «Nous avons eu un printemps très variable, avec des températures largement inférieures aux moyennes de l’année dernière. La saison des insectes commence donc plus tard cette année et les prévisions sont également différentes. Alors que les guêpes étaient très nombreuses l’année dernière, elles devraient être un peu plus discrètes cet été. Par contre, les mouches seront présentes en nombre tout au long des vacances. Dès que les températures remonteront après la période pluvieuse des semaines passées, nous pouvons également nous attendre à un débarquement massif de moustiques, qui se manifesteront par pics cet été, à chaque fois que le temps se réchauffera.»

Le moustique agace le Belge

Après la guêpe (62% top 3), le moustique (49% top 3) est l’insecte le plus redouté. En particulier par les Belges vivant à la campagne (à la campagne: 52%, en zone urbaine: 45%). Le moustique est aussi l’insecte qui irrite le plus les Belges: il agace pas moins de 7 Belges sur 10 (71%). Nous agissons également en conséquence. Cette année, les Belges seront donc beaucoup plus nombreux (35% en 2021 contre 20% en 2020) à prendre des mesures supplémentaires pour se protéger des moustiques, en évitant par exemple les eaux stagnantes ou en utilisant des moustiquaires. 18% essaieront de les tenir à l’écart avec des répulsifs tels que des sprays et des lotions corporelles. Et s’ils s’approchent de trop, 35% des Belges tenteront de s’en défaire avec une tapette à mouches.

La présence de ces petites bêtes mine l’humeur d’environ 1 Belge sur 3. Les insectes nous irritent principalement parce qu’on ne veut pas être victime de démangeaisons, de douleurs ou de réactions allergiques après une piqûre ou une morsure (F: 66%, H: 56%) ou contracter de maladie (F: 43%, H: 36%), parce qu’on ne veut pas de bourdonnement autour de nos oreilles au moment de dormir, ni de saletés dans notre assiette (F: 38%, H: 30%). Ce sont surtout les femmes qui évoquent ces préoccupations.

Mais tout n’est pas noir en ce qui concerne les insectes, bien au contraire. 38% des Belges ne sont pas du tout incommodés par ces petites bêtes et 21% les considèrent même comme utiles. Cette année encore, l’abeille est perçue comme l’insecte apportant le plus de valeur ajoutée (58%), suivie de la coccinelle (43%) et – vous ne rêvez pas – l’araignée (34%).