Sous pression, Trump finit par ratifier le plan de relance de l'économie américaine

Sous la pression des parlementaires de tous bords politiques, le président Donald Trump a finalement ratifié dimanche soir, après des jours de résistance, le nouveau plan de relance économique de 900 milliards de dollars adopté lundi au forceps par le Congrès.
par
oriane.renette
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Le locataire de la Maison Blanche a également signé dans la foulée la proposition de loi de financement de l'Etat fédéral, ce qui permet d'éviter la fermeture mardi des services publics.

«Je ratifie cette législation pour restaurer les allocations chômage, arrêter les expulsions (locatives), apporter de l'assistance aux bailleurs, ajouter des fonds supplémentaires au programme de prêts aux entreprises, permettre aux employés de l'aérien de retourner au travail et donner des fonds substantiels en plus pour la distribution des vaccins», a expliqué Donald Trump.

Ce revirement intervient après une journée marquée par des appels de tous bords politiques l'incitant à agir pour éviter un désastre économique et social, notamment pour les populations les plus vulnérables, alors que des allocations chômage pour des millions de chômeurs ont expiré samedi à minuit.

«Les Américains ont besoin d'une aide d'urgence», avait enjoint un peu plus tôt sur Twitter l'influent sénateur républicain Mitt Romney. «Le président doit ratifier immédiatement le plan d'aide du Congrès ou alors y opposer son véto avant qu'il ne soit trop tard».

Un retard qui pourrait coûter cher

Jusqu'à dimanche soir, Donald Trump attribuait son refus d'apposer son sceau sur la proposition de loi au fait qu'il fallait une revalorisation des chèques d'aide aux familles en difficulté, s'opposant ainsi aux élus de son propre parti républicain et mettant à risque des millions d'Américains.

L'allocation chômage prévue par deux programmes d'assistance fédérale mis en place en mars dans le cadre du premier plan de soutien à l'économie a expiré samedi à minuit, laissant dans l'inconnu au moins 12 millions d'Américains qui en bénéficiaient, d'après le groupe de réflexion progressiste The Century Foundation.

Le nouveau plan de relance prolonge jusqu'à mi-mars ces aides fédérales versées aux chômeurs, accorde des prêts garantis aux entreprises, prévoit des milliards de dollars d'aides aux PME, aux sociétés de la restauration, de l'hôtellerie, du transport aérien etc, prolonge le moratoire interdisant les expulsions de personnes ne pouvant payer leur loyer, suspend les saisies immobilières et prévoit des fonds pour la distribution des vaccins anti-Covid. Sans la signature de Donald Trump, toutes ces mesures ne pouvaient entrer en vigueur.

Le retard pris par Donald Trump pourrait aggraver les blessures économiques causées par la pandémie, en l'occurrence un bond du chômage de longue durée.