Le défaut caché de la noix de cajou, l'aliment star des végans

C'est le super aliment des végans: la noix de cajou est excellente pour la santé, permet de remplacer le lait dans nombre de recettes, et est délicieuse. Il y tout de même une ombre au tableau. Les travailleurs en charge de leur production sont victimes de sévères brûlures aux doigts du fait de l'acide contenu dans les coquilles.
par
Camille
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Les noix de cajou proviennent, pour la plupart, d'Inde ou du Vietnam. Ce petit oléagineux n'est pas simple à extraire, et est souvent décortiqué à la main. La coquille, qui se compose de deux couches, contient de l'acide anacardique. Celui-ci cause des brûlures aux personnes qui sont à son contact à longueur de journée.

Ces brûlures sont devenues le quotidien des milliers de travailleurs du secteur, qui sont la plupart du temps des travailleuses. Elles travaillent sans contrat, sans pension, sans indemnités de congé, et bien souvent sans gants de protection. L'usage de tels gants n'irait d'ailleurs probablement pas sans poser problème, puisqu'ils nuiraient à la productivité.

Les prix européens mis en cause

L'organisation caritative Traidcraft Exchange attribue ces conditions de travail à la manière dont les acheteurs européens ont abaissé leurs prix de manière agressive, forçant les entreprises de cajou à embaucher une main-d'œuvre bon marché. Les employées gagnent en moyenne 200 roupies par jour, 2,5€. Ce salaire est d'autant plus faible qu'il y a souvent des pauses dans l'année, du fait des rythmes de cultures.

AFP

Au Vietnam, cette tâche a été automatisée, afin de réduire les coûts de main d'œuvre. Mais pour nombre de producteurs indiens, un tel investissement est impossible, faute de moyens.