En Australie, le Premier ministre rejette tout lien entre les incendies et le climat

Le Premier ministre australien a démenti jeudi que sa politique environnementale soit responsable des incendies qui dévastent le pays, jugeant que son gouvernement en faisait déjà suffisamment contre le réchauffement climatique.
par
sebastien.paulus
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Plusieurs dizaines de nouveaux feux ravagent les campagnes. Quant à Sydney (sud-est), la principale ville d'Australie avec plus de 5 millions d'habitants, elle était encore enveloppée d'un brouillard toxique.

Le Premier ministre conservateur, Scott Morrison, a toutefois défendu son bilan en matière de lutte contre le réchauffement climatique, assurant à la radio ABC que le pays «y prenait sa part».

"Aucune preuve scientifique crédible"

M. Morrison est régulièrement appelé par la société civile à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à accélérer la transition vers les énergies renouvelables. Mais la question est sensible, l'industrie minière australienne étant très lucrative et puissante.

Des scientifiques, d'anciens responsables des pompiers et des habitants touchés par ces feux de brousse, qui pourraient être les pires enregistrés dans le pays, ont tous établi un lien avec le réchauffement climatique.

«Suggérer d'une manière ou d'une autre que l'Australie -- responsable de 1,3% des émissions mondiales -- a un impact direct sur des incendies spécifiques, ici ou ailleurs dans le monde, n'est étayé par aucune preuve scientifique crédible», a-t-il déclaré à ABC.

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