"Psychopathe sadique sexuel", Marc Dutroux présente encore un risque de récidive

Le Tribunal de l'Application des Peines (TAP) de Bruxelles a établi, jeudi après-midi, que "c'est à juste titre que Marc Dutroux a déclaré, à l'audience du 11 mars dernier, qu'il renonçait à sa demande de libération conditionnelle". Le TAP a dès lors dit "constater le désistement" de sa demande.
par
ThomasW
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Le TAP s'est basé sur le rapport des experts psychiatres, remis en septembre dernier. Ceux-ci ont conclu, au terme de plusieurs entretiens avec Marc Dutroux, que celui-ci présente encore un risque de récidive.

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Toujours un "psychopathe sadique sexuel"

Selon ce rapport, relu par le président du TAP jeudi, Marc Dutroux présente toujours un type de fonctionnement de "psychopathe sadique sexuel", caractérisé par "une froideur, un désintérêt pour autrui, un plaisir à maltraiter autrui, et une manière de privilégier la transgression".

Les psychiatres ont relevé que l'intéressé tenait toujours "un discours de négation infractionnelle et de victimisation". Il ont noté "l'absence d'évolution et de remise en question" dans le chef du condamné, concluant donc qu'il existe "un risque important de réitération d'infractions graves" et que "ce risque est élevé".

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Un maintien dans un cadre strict et fermé

Les experts, répondant aux questions précises qui avaient été formulées par le TAP, ont affirmé que la possibilité d'amendement et de reclassement était limitée, et qu'aucun suivi spécialisé n'est recommandé, car associé à une efficacité trop faible et à un risque de récidive réel. "Seul le maintien dans un cadre strict et fermé" est préconisé, ont-ils affirmé.

Marc Dutroux est incarcéré depuis le 13 août 1996. Il a été condamné en 2004 à la réclusion à perpétuité et à 10 ans de mise à disposition du TAP, pour avoir enlevé et séquestré six jeunes filles - Julie, Mélissa, An, Eefje, Sabine et Laëtitia -, pour avoir abusé sexuellement d'elles et pour avoir tué les quatre premières.

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