Une ambulancière carolo refusée d'une station-service à cause de son métier

"Je suis bénévole pour la Croix-Rouge deux fois par semaine. Ce jeudi, je me suis levée à 4h30 avant d'arriver à Gilly où les gardes commencent", commence Kristie. Après plusieurs missions, elle et sa collègue se sont donc rendues dans la fameuse station-service de Floreffe vers 14h pour acheter un sandwich.

"Ma collègue a dans un premier temps demandé où se trouvait le Bancontact à l'extérieur. Là, il y avait des clients à l'intérieur. Mais après qu'elle a fait le plein, nous avons voulu aller chercher un sandwich. Et là, le volet s'est baissé quand nous sommes arrivés", détaille l'ambulancière qui affirme qu'il y avait pourtant encore des clients à l'intérieur.

"Je me suis sentie sale"

C'est à ce moment-là que Kristie a réalisé qu'on lui avait fermé les portes de l'établissement à cause de son métier. Surtout que les volets se sont rouverts juste après le départ des deux femmes ! "Après avoir fait face à ce volet baissé, je me suis sentie sale. J'ai l'impression que ces personnes pensaient que nous pouvions être contagieuses. J'ai vraiment eu le sentiment d'être considérée comme un déchet. J'avais l'impression d'être le virus", déplore Kristie.

De son côté, une employée de la station-service a avancé la piste de l'"accident". "Ces volets baissés ne sont pas du tout un acte volontaire ou intentionnel. Que ce soit un ambulancier ou une autre profession, nous accueillons toutes les professions", a-t-elle affirmé.