Comment les transports en commun ont su s'adapter à la Covid-19

Depuis le mois de mars, toutes les entreprises ont dû s'adapter à la pandémie de Covid-19: distances à respecter entre collègues, port du masque, nouveaux processus de nettoyage… Et comme toutes les entreprises, nos sociétés de transport en commun ont, elles aussi, vu leur quotidien être chamboulé. Nous faisons le point à l'occasion de la semaine de la mobilité.
par
Clement
Temps de lecture 3 min.

Sans surprise, c'est au niveau du processus de nettoyage qu'on remarque le plus de changements à cause de la Covid-19. Que ce soit à la SNCB, la Stib, ou la Tec, tous les véhicules sont désinfectés le matin avant d'être mis en circulation. Les postes de conduite font également l'objet d'une attention particulière, tout comme les différents points de contacts (mains courantes, boutons pressoirs,…). Les conducteurs ont, eux, un kit de nettoyage à leur disposition. En règle générale, les véhicules sont donc nettoyés plus souvent, avec de nouveaux produits et (encore) plus d'attention qu'auparavant.

Mais ce nettoyage plus fréquent ne concerne pas que les véhicules. Les gares, stations de métro, et autres espaces Tec ont aussi vu leurs habitudes être chamboulées. « Là aussi, on a mis en place des dispositifs contre la Covid-19, au niveau du sens de la circulation dans les espaces Tec, du respect des distances, du port du masque, mais aussi de la mise en place de produits comme le gel ou le Plexiglas », détaille Stéphane Thiery, directeur marketing et mobilité à la Tec.

Les navetteurs satisfaits

Les conducteurs aussi ont dû s'adapter à tout un tas de nouvelles procédures. Et c'est probablement du côté de la Tec que le changement a été le plus marqué. Ils doivent en effet s'assurer que les passagers montent bien par la porte arrière, qu'ils portent le masque et qu'ils respectent la distanciation sociale quand c'est possible. Heureusement, de l'avis général, les règles sont plutôt bien respectées. « Les mesures principales sont dans ces premiers jours de rentrée très bien suivies par la clientèle. On n'a pas de remontée d'incidents majeurs pour non-respect des règles », souligne Stéphane Thiery. « Dans la grande majorité, les règles sont bien respectées », confirme Elisa Roux, porte-parole de la SNCB.

Si les navetteurs semblent donc souscrire aux règles qui leurs sont imposées, ils sont également satisfaits par la propreté dans les transports en commun, comme le rapporte Françoise Ledune, porte-parole de la Stib. « On a fait une enquête fin juin. On constate que les gens sont plus satisfaits qu'auparavant car les transports sont visiblement plus propres ». Un avis partagé du côté de la Tec. « Les gens viennent avec des craintes et c'est tout à fait logique. Mais une fois qu'ils ont pris le bus, ils sont convaincus qu'ils vont continuer à le prendre. Les dispositifs qu'on a mis en place les rassurent ».

Des millions d'euros investis

Evidemment, toutes ces nouvelles mesures ont un coût pour la SNCB, la Tec, ou encore la Stib. Notamment au niveau du personnel, qu'il soit sous-traité ou non. « On a augmenté le contrat de sous-traitance dès le début de la crise Covid pour avoir des prestations supplémentaires. C'est un investissement énorme mais on ne peut pas faire autrement », explique Françoise Ledune. En temps normal, le coût du nettoyage est de 4 millions € par an pour la Stib. Mais le surcoût lié aux mesures d'assainissement mises en place suite à la crise Covid est de l'ordre de 500 000 € par semaine, avec environ 300 personnes qui s'occupent du nettoyage des 1200 véhicules et des 69 stations de la Stib !

Un trou dans le budget que l'on ressent également à la Tec. « Depuis le début de la crise, l'ensemble des dispositions prises pour notre personnel et pour notre clientèle se chiffre en millions d'euros », avance de son côté Stéphane Thiery. « C'était important de vite prendre des dispositions. On a tout de suite suivi les consignes du gouvernement et beaucoup de choses ont changé depuis le confinement », conclut de son côté Elisa Roux.