L'Amazonie a perdu l'équivalent de 8,4 millions de terrains de foot : c'est la statistique de la décennie
Comme de nombreux classements qui fleurissent en cette fin d'année 2019, celui de la Royal Statistical Society permet de prendre le pouls de notre époque, et de mettre en avant les événements qui ont marqué la décennie.
Cette fois, la RSS a choisi d'interpeller le monde en illustrant un exemple du changement dramatique et spectaculaire de notre environnement, qui se joue sous nos yeux.
62.150 km2 de terres perdues
En effet, depuis 2010, des hectares et des hectares de forêt tropicale ont été décimés en Amazonie. Cause majeure de cette déforestation : une grande partie des terres sont récupérées par de grandes entreprises, pour être exploitées par l'industrie de l'huile de palme, l'élevage de bétail et l'exploitation forestière.
En outre, 90.6000 hectares de terres ont été brûlés depuis le début de l'année, ravagés par les milliers de feux de brousse qui ont choqué l'ensemble de la planète.
Au total, l'Amazonie a perdu 62.150 km2 de terres, l'équivalent de 8,4 millions de terrains de foot. Selon la Royal Statistical Society, c'est le fait le plus interpellant de la décennie, la statistique à retenir de 2010-2019.
« Chaque minute, trois terrains disparaissent »
« Le jury a estimé que cette statistique était très efficace pour saisir l'un des pires exemples de dégradation de l'environnement de la décennie », précise la professeure Jennifer Rogers, présidente du jury.
Selon Liberty Vittert, l'un des juges de cette année, cela coûterait au moins 30 milliards de dollars (27 milliards €) pour remplacer les terres perdues en Amazonie au cours de la dernière décennie. « À l'heure actuelle, chaque minute, plus de trois terrains de football de la forêt amazonienne disparaissent », ajoute l'experte.
Derrière cette première statistique, la deuxième place du podium est occupée par les SUV. La Royal Statistical Society estime effectivement que l'existence de 165 millions de SUV au monde (+ 35 millions par rapport à 2010) est le deuxième fait le plus marquant de la décennie.