Un SDF empoisonné à l'arsenic par un passant qui lui donne des frites

L'homme, âgé de 30 ans, s'est réveillé dans un hôpital de Liverpool sans comprendre ce qui lui était arrivé. Ces derniers souvenirs sont ceux d'un passant qui lui tend de la nourriture.
par
Clement
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Un trentenaire sans-abri a été empoisonné par des frites contenant de l'arsenic dans les rues de Liverpool. Michelle Langan, d'une association qui vient en aide aux sans-abri, explique que la victime "suppose que quelqu'un a mis de l'arsenic dans ses frites." D'après elle, ces scènes de violence envers les SDF ne sont pas rares. "Je suis choquée. On a déjà entendu pas mal d'histoires horribles, mais celle-ci semble calculée et malveillante," confie-t-elle à Metro UK. "Je suis juste contente qu'il se porte bien." En novembre dernier, un passant avait allumé un feu d'artifice dans la poche d'une personne qui faisait la manche. La victime s'en était sortie avec plusieurs brûlures.

De plus en plus de politiques font entendre leur voix outre-Manche pour que les attaques contre les SDF soient considérées comme des crimes de haine. L'année dernière, un sans-abri britannique sur trois était victime de violence physique alors qu'un sur vingt était attaqué sexuellement. "Pour les personnes qui vivent dans la rue, la vie se résume souvent à un combat pour survivre. Les sans-abri ont pourtant 17 fois plus de chance d'être confrontés à des actes violents (...). Il faut les aider à quitter la rue pour de bon," conclut Matt Downie, directeur de Crisis, l'association caritative britannique pour les sans-abri.

En Belgique, aucun recensement officiel ne permet de connaître le nombre de sans-abri dans nos rues. En 2017, Strada, le centre d'appui au secteur bruxellois de l'aide aux sans-abri, estimait à 3500 personnes le nombre de SDF à Bruxelles. Un total qui a quasiment doublé en dix ans.