Heurts entre anarchistes et police après l'évacuation d'un squat à Turin
Plusieurs centaines de personnes s'étaient réunies en fin d'après-midi derrière une banderole proclamant: «Ils font la guerre aux pauvres et appellent cela rénovation. Nous résistons contre les patrons de la ville». Les manifestants avaient annoncé leur volonté de «reprendre» le squat évacué vendredi matin après avoir été tenu pendant plus de deux décennies par des mouvements d'extrême gauche et anarchistes et où vivaient des familles maghrébines.
Sur le parcours, ils ont incendié des poubelles puis bloqué des axes de circulation, endommagé des véhicules, attaqué un autobus après avoir fait s'enfuir les rares passagers, et lancé des pierres contre les forces de l'ordre qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes mais ont mis deux heures à rétablir le calme. «Ce qui est en train de se passer ne peut être confondu en aucune manière avec l'exercice de la démocratie», a commenté la maire de Turin, Chiara Appendino, issue du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème, au pouvoir), dénonçant des violences «d'une gravité inédite».
Le ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, patron de l'extrême droite, s'est montré plus radical: «La prison pour ces infâmes!»