La vie marine sauvage continue de disparaître

Il ne reste plus que 13% des océans de la planète pouvant être considérés comme sauvages, et ils pourraient disparaître complètement d'ici 50 ans, conséquence de l'augmentation du fret maritime, de la pollution et de la surpêche.
par
Camille
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Une équipe internationale de chercheurs a analysé les impacts humains sur l'habitat marin, entre ruissellements et augmentation du transport maritime. Les scientifiques ont établi une cartographie des zones sous-marines considérées comme intactes et les écosystèmes «pour l'essentiel libres de perturbations humaines». D'après leur étude, on trouve la plus grande partie des zones sauvages dans l'Antarctique et l'Arctique, ainsi que près d'îles reculées du Pacifique. Les zones côtières proches d'activités humaines sont celles où la vie marine est la moins florissante.

«Les zones marines qui peuvent être considérées comme intactes sont de plus en plus rares à mesure que les flottes marchandes et de pêche étendent leur champ d'action à la quasi totalité des océans du monde et que les ruissellements de sédiments ensevelissent de nombreuses zones côtières», déplore un des chercheurs. «L'amélioration des technologies du transport maritime signifie que les zones les plus reculées et sauvages pourraient être menacées à l'avenir, y compris les zones jadis recouvertes par la glace désormais accessibles à cause du changement climatique».

AFP

De nouvelles mesures pour préserver la vie marine

Selon les chercheurs, seuls 5% des zones restées sauvages sont situés dans des régions protégées. Le restant est d'autant plus vulnérable. Les chercheurs appellent au renforcement de la coopération internationale pour protéger les océans, lutter contre la surpêche, limiter les extractions minières sous-marines et réduire les ruissellements polluants.

«Les régions maritimes sauvages constituent un habitat vital à des niveaux sans égal, comprennent une abondance énorme d'espèces et de diversité génétique, ce qui leur donne de la résistance face aux menaces comme le changement climatique», ajoute un autre chercheur. «Nous savons que ces zones diminuent de façon catastrophique. Leur protection doit devenir l'objectif d'accords environnementaux multilatéraux. Faute de quoi, elles disparaîtront vraisemblablement d'ici 50 ans».