Le Projet DREAM: à l'avant-garde de la lutte contre le gaspillage

DREAM est un projet de récupération et de distribution des invendus du marché matinal de Bruxelles (Mabru). La structure redirige les produits qu'elle récupère vers des associations, restaurants et épiceries, qui les distribuent à leur tour vers leurs clients et adhérents.
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DREAM, comprenez Distribution et Récupération d'Excédents Alimentaires à Mabru, est le fruit d'une collaboration entre le CPAS de la Ville et le Marché Matinal de Bruxelles (ASBL Mabru). Ce service permet de récupérer les fruits et légumes invendus auprès des marchands du Marché Matinal et d'autres fournisseurs. Ils sont ensuite redistribués à des structures bruxelloises actives dans le domaine de l'aide alimentaire.

La lutte contre le gaspillage alimentaire

Installé au Mabru depuis presque trois ans, DREAM est aujourd'hui un acteur important de la lutte contre le gaspillage alimentaire en région bruxelloise. Ce sont les Restos de Cœur qui, les premiers, venaient récupérer les invendus sur le marché. Voyant le potentiel d'un tel dispositif, le CPAS (Centre Public d'Action Sociale) de Bruxelles a décidé d'investir dans le projet DREAM.

Ph. Facebook

D'une tonne par semaine au temps des Restos, le système permet aujourd'hui de récolter en moyenne une tonne par jour (ce chiffre pouvant atteindre trois tonnes en fonction des arrivages). Le projet propose donc de livrer plus de 70 associations de la région bruxelloise qui manqueraient d'infrastructures et de ressources humaines et techniques. Elles comprennent des restaurants et épiceries sociales mais aussi des structures de distribution de colis alimentaires.

Une logistique bien rodée : la bourse aux dons

"Notre patron c'est le produit", explique les responsables. DREAM dispose de quatre chambres froides (négatives et positives) fournies à titre gratuit par le marché. Elles permettent de traiter plusieurs types de produits dans les meilleures conditions possibles. Les denrées proviennent principalement des marchands du Mabru avec lesquels la structure a créé des partenariats. Plusieurs acteurs externes au marché viennent compléter cette récolte. La direction du projet souhaite désormais accroître le nombre de fournisseurs et assoir son rôle dans le secteur de l'aide alimentaire.

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Le projet est financé par le CPAS de Bruxelles et dispose de subsides de Bruxelles Environnement. Afin de rationaliser son service de distribution, DREAM a mis en place un service de commande en ligne avec la bourse aux dons. Les associations partenaires peuvent ainsi choisir les produits qui les intéressent. Des services de livraisons coopératifs permettent ensuite d'acheminer la marchandise aux différents acteurs.

Un vrai projet de développement durable

La direction avait constaté le manque de produits frais et riches en vitamines dans le secteur de l'aide alimentaire. Environ 80% des récoltes de DREAM sont constitués de fruits et légumes, ce qui permet de pallier ce manque. Le reste est constitué de viandes et produits laitiers. Le système s'attaque ainsi à un problème de santé publique.

Le mode de fonctionnement de DREAM est quant à lui socialement valorisant. Il participe à l'insertion professionnelle en formant six jeunes travailleurs (article 60), encadrés par deux formateurs, qui apprennent les spécificités logistiques du traitement alimentaire. De la manutention aux connaissances des normes de stockage en passant par les aspects hygiéniques et la livraison, les apprentis de chez DREAM deviennent ainsi de véritables professionnels du secteur alimentaire.