L'alpiniste Ueli Steck trouve la mort sur l'Everest
«Ce matin, il a eu un accident sur le Nuptse et il est mort. Il semble qu'il ait glissé», a annoncé Ang Tsering Sherpa, le président de la Fédération d'alpinisme du Népal, au sujet d'Ueli Steck. L'alpiniste suisse était connu pour une série de records parfois controversés, et pour s'être retrouvé en 2013 au centre d'une violente dispute avec des sherpas sur l'Everest. «Son corps a été ramené à Lukla par hélicoptère et sera ramené à Katmandou», a précisé Ang Tsering Sherpa.
"La machine suisse"
Surnommé la «machine suisse» en raison du rythme élevé qu'il s'imposait lors de ses chevauchées, Ueli Steck se trouvait dans l'Himalaya en phase d'acclimatation. Il devait tenter de gravir en mai le «Toit du monde» par une route jamais empruntée. Il avait plusieurs fois frôlé la mort, comme lors de son ascension en 28 heures de la face sud de l'Annapurna en 2013.
Charpentier de formation, Ueli Steck était né le 4 octobre 1976 à Langnau im Emmental, à l'est de Berne. À 12 ans, il rejoint le Club alpin suisse et développe une fascination pour le «contact avec la nature et les falaises». Tout juste majeur, le Suisse pose les jalons de ses futurs records en réalisant l'ascension de la face nord de l'Eiger (3.970 mètres).
Préparation de professionnel
Très vite, ses performances ne passent pas inaperçues. Avec l'arrivée des premiers sponsors, Ueli Steck, décide de vivre à plein temps de la discipline. Il s'entraîne ensuite sans cesse, avec l'aide d'un physiothérapeute, privilégiant l'endurance sur la technique. Il affirmait que la soif d'argent et de gloire n'avait jamais compté, se disant satisfait lorsque ses revenus dépassaient son ancien salaire de charpentier.
A ses détracteurs pointant l'absence de preuves GPS ou photographiques pour authentifier certains de ses exploits, il répondait régulièrement: «Il y a beaucoup de jalousie et il me faut l'accepter. Je fais tout cela pour moi avant tout.»