La RDC s'enfonce dans la crise politique
Présentées comme celles de la dernière chance, les discussions doivent reprendre en milieu de semaine, et donc après l'expiration du mandat de M. Kabila qui s'achève ce dimanche 19 décembre. Malgré la suspension des discussions -qui n'ont enregistré aucune avancée sur les questions les plus clivantes comme celle de l'avenir de Joseph Kabila- la coalition d'opposition, qui avait menacé de mobiliser dans la rue, n'a pas appelé à manifester.
Après le report sine die de la présidentielle qui devait avoir lieu cette année, le chef de l'État a déjà dit clairement qu'il entendait rester au pouvoir au-delà du 20 décembre. "La majorité campe sur ses positions, ne faisant aucune concession sur des matières qui exigent une réponse politique", déplore le secrétaire général de l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), parti de l'opposant historique Étienne Tshisekedi, Jean-Marc Kabund.
Samedi, des tracts appelant la population à chasser M. Kabila ont néanmoins commencé à circuler dans Kinshasa, mégapole de dix millions d'habitants où le chef de l'État est notoirement impopulaire et où la police a été déployée en nombre.
Crainte d'une situation "incontrôlable"
La police a mis en place vendredi des barrages routiers nocturnes à Kinshasa et des blindés de la Garde républicaine ont été déployés samedi à proximité du palais présidentiel.