Attentats Bruxelles : la Belgique n'a pas échoué, estime Europol

Le directeur d'Europol, Rob Wainwright, s'est inscrit en faux contre les affirmations qui ont suivi les attentats de Paris et selon lesquelles la Belgique avait failli dans la lutte contre le terrorisme.
par
Camille
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«Beaucoup de choses ont été dites dans la presse. Je pense que les critiques adressées à la Belgique à l'époque n'étaient pas fondées. Dire que la Belgique est un État qui a échoué n'est absolument pas vrai», a affirmé le directeur d'Europol devant la commission d'enquête parlementaire sur les attentats terroristes. En quelques années, alors que la menace terroriste s'accroissait, les échanges d'informations entre les pays membres d'Europol ont été multipliés par dix. La Belgique a été l'un des pays qui ont le plus alimenté la banque de données de la plate-forme de coopération policière européenne. Elle a aussi été à l'initiative d'une plus grande coordination par le biais d'Europol, particulièrement dans les investigations sur le financement du terrorisme.

Ce sentiment est partagé par le responsable de la lutte contre le terrorisme d'Interpol, le Belge Patrick Stevens. «La Belgique est une très bonne élève», a-t-il affirmé, insistant autant sur l'alimentation de la banque de données internationale et que sur sa consultation.

 

La coopération entre les pays européens s'est accrue. Il a toutefois fallu attendre janvier 2016 et une décision du Conseil européen Justice et Affaires intérieures pour créer un centre de lutte contre le terrorisme au sein d'Europol. Certains écueils subsistent encore.

Le patron d'Europol ne souscrit en revanche pas à l'idée d'un FBI ou d'une CIA européens. «Je pense que ce n'est pas nécessaire. On ne parle pas des Etats-Unis ici», a-t-il dit. Qui plus est, les traités européens ne le permettent pas. «S'il n'y a pas de volonté politique de faire une agence de renseignement européenne, il n'y en aura pas», a-t-il précisé.