Kilian Jornet veut battre le record de vitesse d'ascension de l'Everest

par
Camille
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Le spécialiste de l'ultratrail Kilian Jornet espère battre le record de vitesse d'ascension du plus haut sommet de la planète. Un défi à la hauteur du talent de celui qui s'est imposé comme la référence mondiale en matière de records de vitesse sur les sommets.

On ne présente plus Kilian Jornet. Vainqueur des principaux ultratrails (Grand raid de la réunion, Ultratrail du Mont Blanc…), détenteur de records d'ascension des principaux sommets de la planète, le coureur catalan devenu alpiniste est devenu la référence en matière de course d'altitude. Début août, il a quitté les sommets des Alpes et des Pyrénées qu'il connait si bien. Il se trouve actuellement au Tibet, où il prépare une tentative de record d'ascension du toit du monde.

Kilian Jornet et son équipe se trouvent au monastère de Rongbuk, à 30 km du pied de la face nord de la plus haute montagne terrestre. Comme à son habitude, c'est de ce dernier point habité qu'il lancera sa tentative d'ascension. Il lui faudra d'abord avaler les 30 km et 1.500 m de dénivelé pour arriver au camp de base avancé de la face nord. A 6.500 m d'altitude, c'est là que commenceront les véritables difficultés. Quelques 2.300m de dénivelé restent à parcourir pour parvenir au sommet, à 8.848m.

COURIR LEGER

Même si le sportif a fait au mieux pour s'acclimater, dans les Alpes d'abord puis dans l'Himalaya, cette zone sera celle de tous les dangers. L'air y est plus rare, et il ne compte pas utiliser de bouteilles d'oxygènes, comme le font certains alpinistes. Les risques seront d'autant plus élevés que malgré une solide expérience de la montagne, Kilian Jornet n'a jamais couru au-dessus de 8.000 m. « Il faudra être vigilant sur la façon dont le corps réagira à l'altitude », concède-t-il. Pour limiter la difficulté, il évoluera comme à son habitude, dans un style alpin et léger, sans avoir recours aux cordes fixes. Ce minimalisme est peut-être son meilleur allié, puisqu'il pourra concentrer ses forces sur sa progression. « En utilisant du matériel léger, je peux avancer plus vite, même si cela implique un risque plus grand », explique-t-il.

 

 

 

Killian Jornet se refuse à envisager un temps pour cette ascension. Il sait d'ailleurs que rien ne garantit qu'il arrive au sommet. Mais qu'importe. « Si je n'atteins pas le sommet, ça ne sera pas un échec pour moi. Au contraire, ça sera un moyen d'apprendre », conclut-il. Il se donne jusqu'à fin septembre pour tenter l'ascension.

 

L'itinéraire

Pour ce projet, Kilian Jornet et son équipe ont choisi d'utiliser une voie peu fréquentée de la face nord. Il doit encore choisir de passer par le couloir Norton ou par celui, voisin, de Horbein. S'ils ont l'avantage' d'être directs, ces itinéraires sont aussi assez raides, avec une inclinaison de 50°. Pour le moment, l'équipe a du freiner ses repérage, en raison d'une importante couche de neige autour de 7.000 m d'altitude.

Ph. Summits of my life