Les poids lourds coutent 143 milliards € par an à l'UE

par
Camille
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Le transport routier coute 143 milliards € par an à la société, selon une étude réalisée pour Transport & Environmment (T&E), un centre de réflexion sur la mobilité durable. Seuls 30% de ce coût sot couvert par les taxes versées par les propriétaires de poids lourds, déplore T&E. L'organisme qualifie donc le nouveau dispositif belge de taxation, qui entre en vigueur ce vendredi, de mécanisme équitable pour s'assurer que les poids lourds contribuent mieux aux dommages qu'ils provoquent.

T&E souligne la distinction introduite par le mécanisme belge entre voies urbaines et non urbaine. L'étude estime que "cela encouragera l'utilisation de camions moins polluants dans les centres villes, actuellement frappés par les embouteillages et la mauvaise qualité de l'air". Le trafic des poids lourds est responsable d'un quart des émissions de gaz à effet de serre. "La Belgique a tout à fait raison d'introduire une taxe au kilomètre pour les camions. C'est un bon moyen de nettoyer la flotte de poids lourds et améliorer l'efficacité du secteur transport. C'est aussi une question d'équité. Il est temps que les poids lourds paient une plus grande part des coûts et dommages qu'ils provoquent." Pour T&E, l'Union européenne devrait s'inspirer de ce système lorsqu'elle révisera le dispositif eurovignette (remplacé par le système ViaPass en Belgique à partir du 1er avril), a la fin de cette année ou au début de l'année 2017.

A partir de ce vendredi, les véhicules de plus de 3,5 tonnes doivent s'acquitter d'une taxe kilométrique, calculé par un boitier GPS. Le camion moyen circulant sur les routes belges sera désormais taxé entre 13 et 15 centimes par km, ce qui correspond au tarif pratiqué en Allemagne, mais reste bien inférieur aux 36 centimes/km payés en Autriche. La taxe, dite intelligente, fait payer les usagers de la route en fonction de leurs émissions polluantes et du poids du véhicule. Les sommes collectées (estimées à 750 millions € pour les trois régions), serviront à l'entretien du réseau routier. En Wallonie, le plan infrastructure 2016-2019 sera ainsi financé, pour moitié, par la nouvelle taxe.