Pris la main dans le sac: des étudiants utilisent ChatGPT, la nouvelle intelligence artificielle, pour tricher

Exit les copions pour la triche, place à ChatGPT. Cette nouvelle forme d’intelligence artificielle aurait été utilisée par la moitié d’une classe d’étudiants pour tricher à un devoir.

par
Rédaction en ligne
Temps de lecture 3 min.

L’intelligence artificielle va-t-elle devenir le nouvel ennemi du corps enseignant? C’est ce que l’on peut craindre depuis l’arrivée de ChatGPT.

ChatGPT, c’est une intelligence artificielle dernière génération mise à disposition du public depuis fin 2022. À partir d’un énoncé ou d’une simple consigne, elle est capable de rédiger une réponse, un texte, une démonstration mathématique ou encore une dissertation grâce à sa base de données gigantissime. Une aubaine pour les étudiants qui préfèrent tricher plutôt que de consacrer leur temps aux devoirs!

Ce stratagème a d’ailleurs été mis au jour par un professeur français, Stéphane Bonvallet.

Trop beau pour être vrai

Spécialisé en handicapologie, cet enseignant avait donné un devoir à ses étudiants de Master. À l’heure de la correction, il s’est étonné de la qualité générale des copies. Toutefois, quelque chose clochait: tant les arguments que leur agencement étaient très, très similaires d’une copie à l’autre.

«Il ne s’agissait pas de copier-coller. Mais les copies étaient construites exactement de la même manière», explique Stéphane Bonvallet dans les pages du quotidien Le Progrès. «On y retrouvait les mêmes constructions grammaticales. Le raisonnement était mené dans le même ordre, avec les mêmes qualités et les mêmes défauts. Enfin, elles étaient toutes illustrées par un exemple personnel, relatif à une grand-mère ou un grand-père. Il semblait donc évident que ces copies n’étaient pas normales.»

L’enseignant a alors interrogé une étudiante afin d’avoir le fin mot de l’histoire. Celle-ci a fini par avouer que la moitié des élèves avaient eu recours à ChatGPT pour rédiger leur dissertation. Et qu’ils s’étaient passé le filon via les réseaux sociaux.

Mais puisque le règlement ne contenait aucune disposition prévoyant des sanctions dans cette situation, l’enseignant a été contraint d’attribuer des notes à hauteur de la qualité du travail remis. Conséquence: tous les élèves ont brillamment réussi.

Les examens chamboulés?

En pleine période d’examens, les professeurs vont donc devoir redoubler de vigilance. Et qui sait, peut-être revoir leurs modalités d’évaluation.

En Australie notamment, les huit plus grandes universités du pays ont décidé de bannir, dès 2023, tout outil informatique pour les évaluations. C’est donc le retour des entretiens oraux et des examens écrits sur papier. Qui l’eut cru: grâce à l’intelligence artificielle, le stylo-plume a encore de beaux jours devant lui à l’université!

Retrouvez toute l’actu sur metrotime.be