Ils s’étaient livrés au cannibalisme après le crash de leur avion: «Aucun regret»

Cinquante ans après un horrible accident d’avion en Amérique du sud, les survivants ont déclaré qu’ils avaient fait ce qu’ils avaient à faire pour survivre: manger les autres victimes de la catastrophe. Et qu’ils n’avaient pas de regret.

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Le 13 octobre 1972, un avion se dirigeait vers Santiago, au Chili, lorsqu’il s’est crashé dans les montagnes des Andes. À son bord, 45 personnes, membres d’une équipe de rugby amateur. Douze d’entre elles sont mortes sur le coup. Dix-sept autres sont décédées de leurs blessures dans les heures qui ont suivi. Pour tenir le coup, les 16 survivants ont d’abord consommé les vivres qui étaient présentes dans l’avion. Mais les stocks ont rapidement fondu. Pour survivre, ils n’ont eu d’autre choix que de se tourner vers le cannibalisme.

«C’était notre seule option»

Cinquante ans plus tard, les survivants sont revenus sur cette expérience traumatisante dans les colonnes du Sunday Times.

L’un d’entre eux, Jose Luis Inciarte, a expliqué comment ils en étaient venus à prendre cette décision de manger la chaire des autres victimes de l’accident. Le groupe, raconte-t-il, a organisé une réunion pour discuter de l’impensable. Et la conclusion était claire. «Nous n’avions pas d’autres options», dit-il, soulignant que se livrer au cannibalisme a nécessité «de gros efforts psychiques».

«L’idée était terrible, répugnante. C’était dur de les mettre en bouche» mais «on a fini par s’y habituer», ajoute Ramon Sabella, car ils savaient que c’était soit ça, soit mourir de faim.

Tout le groupe, racontent les survivants, a pris la décision d’un commun accord. «Nous nous sommes promis que si l’un de nous mourait, les autres devraient manger son corps».

Sauvés deux mois plus tard

Finalement, ne voyant personne venir après des jours de survie, deux d’entre eux avaient traversé les montagnes jusqu’au premier village pour demander de l’aide. Ils ont marché 10 jours, sans ressource, pour y parvenir. Au total, il aura fallu 72 jours avant que l’entièreté des survivants ne soient secourus, le 22 décembre 1972.

Leur histoire avait donné lieu à un film, «Alive», en 1993. Aujourd’hui, Netflix en prépare une adaptation.