Connaissez-vous le «hangxiety» ? C’est la déprime post-gueule de bois

Les boîtes de nuit ont rouvert leurs portes, les concerts debout sont de nouveau autorisés. L'alcool risque donc de nouveau couler à flots, tout comme la gueule de bois risque de pointer le bout de son nez. Mais au-delà des désagréments physiques bien connus ressentis au lendemain d'excès alcoolisés, il est un autre mal qu'il faudra guetter sérieusement : le "hangxiety".

par
ETX Studio
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Contraction des termes anglophones "hang over" ("gueule de bois") et "anxiety" ("anxiété"), l'"hangxiety" désigne le fait de ressentir les effets physiques liés à la gueule de bois (maux de tête ou de ventre, nausées, fatigue, etc), doublés d'un mal-être psychologique.

Un phénomène qui peut se manifester de manière ponctuelle ou plus régulière, dans la mesure où il peut être lié à plusieurs facteurs. La raison la plus courante (et aussi la plus évidente) est liée à une sécrétion généralement réduite de dopamine. Surnommée "hormone du bonheur", cette substance chimique, fabriquée par les neurones, régule notre niveau d'anxiété. Et plus l'abus d'alcool a été important, plus la chute de dopamine risque d'être élevée, ce qui peut entraîner un sentiment d'angoisse.

Le cortisol peut également jouer un rôle dans la manifestation de l'hangxiety. Contrairement à la dopamine, cette hormone, associée à la régulation des glucides, peut augmenter le stress si elle est sécrétée en trop grandes quantités. Or, une consommation excessive d'alcool va entraîner une surproduction de cortisol et risque donc de conduire à du stress et/ou de l'anxiété.

À cela, s'ajoute la culpabilité de rester inactif un lendemain de soirée arrosée et de manquer à ses responsabilités : rater un déjeuner dominical en famille, ne pas réussir à s'occuper de ses enfants... Voire zapper une réunion de travail importante, si vous n'avez pas pu résister à la tentation de faire la bamboche mercredi dernier (soir de réouverture des discothèques) et que vous êtes rentrés un peu (beaucoup) plus tard que prévu !

Nous ne sommes toutefois pas tous égaux face à l'hangxiety. Si certaines ne vont jamais (ou presque) le ressentir, d'autres vont au contraire le subir fréquemment. C'est notamment le cas des personnes au tempérament angoissé ou en proie avec des difficultés représentant des sources d'angoisse. L'idée de "boire pour oublier" est donc sans doute à éviter pour celles et ceux qui se reconnaîtront dans cette description !

Mais que l'on soit particulièrement exposé ou non, les conseils pour échapper à l'hangxiety restent globalement les mêmes pour tout le monde : s'hydrater, dormir ou encore méditer pour chasser ses angoisses. Et, naturellement, boire avec modération.