Les créateurs de la Trêve de retour avec la série «Des Gens bien», un «polar burlesque»

Les créateurs de La Trêve (Stéphane Bergmans, Benjamin d’Aoust et Matthieu Donck) sont de retour, cette fois avec une comédie noire en 6 épisodes, intitulée «Des Gens bien». Un polar burlesque, bien belge, comme nous l’explique Lucas Meister, un des personnages principaux.

par
Marie Bruyaux
Temps de lecture 4 min.

Vous aviez déjà un petit rôle dans «La Trêve». Comment s’est faite cette deuxième collaboration?

«On se connaissait déjà un petit peu grâce à la Trêve. Ils m’avaient recruté à l’époque parce qu’ils m’avaient vu au théâtre. Et puis, j’ai passé un casting qui s’est très bien déroulé et tout est allé très vite. Ils avaient déjà choisi l’actrice qui allait jouer ma compagne (Béatrice McNeese, Ndlr), puisque c’est l’histoire d’un couple. On a fait un essai avec elle pour voir si ça fonctionnait et ils ont été très vite convaincus.»

On change un peu de registre par rapport à la Trêve…

«Oui, on reste dans le polar mais on peut parler d’un polar burlesque. C’est une enquête policière mais un peu décalée parce qu’on sait assez vite ce qu’il s’est passé et ensuite l’enjeu, c’est de savoir comment les personnages en sont arrivés là. Et est-ce qu’ils vont se faire attraper.»

On est vraiment dans une série belge. Dès le générique, le ton est donné.

«Oui et le fil est quand même ténu entre le drame et la comédie. C’est une série assez généreuse, il arrive une avalanche de choses aux personnages. C’est ce qui m’a beaucoup plu à la lecture du scénario. C’est l’histoire d’un type banal, qui ne veut pas faire de vagues, qui aspire à une vie toute simple avec sa femme mais un petit un grain de sable vient se mettre dans l’engrenage et tout part en vrille.»

Comment décririez-vous votre personnage?

«Tom est un petit policier d’un petit commissariat de campagne où il ne se passe rien. C’est un type tout simple qui s’est marié, qui est très amoureux de sa femme. C’est un bon voisin, évidemment quelqu’un qui est soucieux du respect de la loi. C’est un personnage sans histoire mais à qui il va arriver des histoires extraordinaires. C’est très agréable à jouer.»

Une saison 2 est-elle déjà envisagée?

«Oui, semble-t-il. Je sais qu’ils ont commencé à écrire et qu’ils espèrent tourner l’année prochaine. Mais je ne sais pas à quel point ça dépend du succès de cette première saison.»

Les séries belges se multiplient depuis quelques années. Qu’en pensez-vous?

«Je trouve ça super dans le sens où c’est du travail pour les acteurs belges, tout simplement. Je n’aurais pas eu cette opportunité s’il n’y avait pas cette vitalité actuelle. Et cette série-ci est aussi la première co-production franco-belge, avec Arte. Je trouve très bien qu’on commence à construire des ponts.»

EN QUELQUES LIGNES

Les créateurs de La Trêve reviennent avec une nouvelle série bien belge, entre comédie et polar. «Des Gens bien» suit l’histoire de Tom (Lucas Meister), un policier belge qui survit à un accident de voiture à la frontière française, contrairement à sa femme. Les gendarmes français découvrent le drame. Parmi eux, Philippe (Michaël Abiteboul) est persuadé qu’il s’agit d’un meurtre mis en scène… Cette comédie noire s’éloigne de l’univers de la Trêve par son côté burlesque, façon frères Coen, mais à la sauce belge. Malgré un jeu d’acteurs parfois pas très naturel, la mini-série se distingue par son sujet: «Comment des gens ‘normaux’, sans histoires, finissent par tomber dans la criminalité quand ils sont poussés à bout?». «Des Gens bien» séduit aussi par son esthétique léchée et son scénario original, qui surprend le spectateur à plusieurs reprises.

«Des Gens bien», à partir du dimanche 23 octobre sur la Une (et Auvio)