Faire l’amour nuit-il réellement aux résultats sportifs?

Attention, le sexe peut influencer ta performance sportive. Ce mythe existe depuis longtemps dans le sport. Mais est-ce que faire l’amour avant une compétition nuit réellement à tes résultats? Un expert t’explique.

par
C.D.
Temps de lecture 2 min.

Allier sexe et sport, une mauvaise idée? C’est ce qu’on raconte depuis longtemps dans le milieu sportif. Mais est-ce le cas? Voici les explications de Tommy Boone, professeur physiologiste américain et auteur de la première étude sur le sujet il y a une vingtaine d’années.

Un mythe bien ancré

En 444 avant J-C, le philosophe grec Platon recommandait déjà aux athlètes du marathon « d’éviter l’intimité sexuelle avant les courses ». Bien plus récemment, Safet Susic, le sélectionneur de la Bosnie-Herzégovine, interdisait le sexe à ses joueurs lors de la Coupe du Monde de 2014 au Brésil déclarant «Ce ne sont pas des vacances, nous sommes là pour jouer la Coupe du monde. ».

Que disent les études?

Allier sport et relations sexuelles semble encore mal vu auprès des sportifs de haut niveau. Pourtant rien ne prouve qu’avoir des relations sexuelles nuit aux performances sportives.

Pour trouver une première étude sur le sujet, il faut attendre 1995. Tommy Boone résume: « 11 sujets de sexe masculin (âgés en moyenne de 26 ans) ont participé à l’étude. Ils ont été testés au hasard, avec et sans rapport sexuel, avant de s’entraîner sur un tapis roulant conformément à un protocole mis en place par nos soins.» Et les résultats sont univoques: «Le fait de faire l’amour 12h avant de monter sur le tapis roulant n’a pas eu un seul effet négatif sur les réponses physiologiques des sujets ». En bref, les participants qui ont eu des rapports sexuels 12h avant l’effort n’ont pas été moins performants.

Une méconnaissance du sujet

Pourtant ce mythe est toujours bien présent dans l’imaginaire de bon nombre de sportifs. Ils craignent qu’avoir des relations sexuelles les fatigue et fasse baisser le taux de testostérone au point de perdre en agressivité. Selon Tommy Boone, la mauvaise réputation du sexe dans ce milieu tient à la méconnaissance des entraîneurs et des athlètes.

«Les rapports sexuels, avant une performance sportive, n’ont pas d’impact perceptible sur cette dernière car la dépense en énergie est équivalente au fait de monter deux étages d’un escalier», selon l’expert. Il rappelle que faire l’amour pendant environ cinq minutes brûle moins de 25 calories. Le coût énergétique du sexe semble donc largement exagéré par les entraîneurs et les athlètes.

Bref, pas d’inquiétude, tu n’as pas besoin de t’abstenir avant ta compet’!

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