Souffrez-vous de workaholisme? Voici comment vous en sortir

Le workaholisme est le fait d’être dépendant à son travail, ce qui a notamment été facilité par la démocratisation du télé-travail (même s’il a toujours existé, ndlr). Cette dépendance se traduit par un culte de la performance, un besoin de reconnaissance, ou un repli sur roi, entre autres choses, mais cela peut se soigner, voici comment.

par
Sébastien Paulus
Temps de lecture 3 min.

Le terme de «workaholisme» ne vous dit peut-être rien, mais il existe depuis un moment dans notre société. Il est utilisé pour exprimer une certaine forme d’addiction au boulot et n’a cessé de se développer avec l’émergence des réseaux sociaux et le besoin d’être connecté en continu, soit l’hyperconnexion. Ce symptôme n’est pas reconnu comme une addiction en tant que telle, mais cela peut le devenir lorsque l’on a besoin de consommer des écrans pour ne pas se sentir en manque, que l’on a besoin d’être connecté en continu.

Quel lien avec la vie au boulot?

Le problème, c’est que cette forme de dépendance peut être bien vue au travail. Votre patron ne considérera pas comme une mauvaise chose le fait que vous soyez hyperconnecté, bien au contraire. Répondre tout de suite à votre téléphone, être réactif par mail, transférer une information rapidement sont des tâches que l’on peut pouvoir attendre de vous dans votre profession. Cette hyperconnexion conduit donc bien souvent au workaholisme, soit «un investissement excessif d’un sujet dans son travail et une négligence de sa vie extraprofessionnelle».

Des symptômes?

Cette addiction va avoir une influence néfaste sur vos liens sociaux et va vous conduire à un repli sur vous-même, notamment parce que vous travaillez tard le soir, ne prenez pas de vacances, devez vous reposer quand vous n’êtes pas en train de travailler, etc. Outre les conséquences mentales, vous pouvez aussi souffrir de troubles musculo-squelettiques à cause de la position assise prolongée. Si cette maladie se manifeste de bien des manières, certains signes sont à surveiller comme le fait de consulter vos écrans en continus, de faire des choses compulsives, de ressentir du manque lorsque vous ne vous connectez pas,etc.

Et si l’on peut croire que le travail effectué est donc d’un plus grand volume, c’est faux. Les workaholics pensent être des personnes hyperactives, mais la plupart du temps, ce n’est pas le cas. Ajoutez à cela un sommeil troublé, un culte de la performance, un sentiment de se sentir indispensable et celui de penser qu’il n’y a plus que ça, et vous pouvez être sûr que vous êtes mordu.

Comment sortir de là?

Tout d’abord, il faut prendre conscience que l’on est malade, car on est souvent dans le déni puisque c’est encouragé par toute une frange de la société. Il faut ensuite s’imposer un cadre professionnel strict pour revenir à un rythme normal. Pour ce faire, définissez une heure de début et de fin pour votre journée, prenez des pauses, mettez-vous des objectifs et reprenez les centres d’intérêt que vous aviez laissé tomber. Des accompagnements thérapeutiques peuvent vous faire du bien et vous donner des nouvelles pistes de réflexion. Le but: faire un meilleur usage des moments où vous êtes connecté.

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