Des chercheurs ont mis au point un robot pour tenter de convaincre les non vaccinés qui hésitent

Dans le cadre d’une étude, des scientifiques ont créé un chabot capable de répondre aux questions des personnes hésitantes face au vaccin contre la Covid-19, et les résultats de l’étude sont prometteurs. 37% des personnes hésitantes ayant finalement une opinion positive sur le vaccin.

par
ETX Studio
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Vous hésitez encore à vous faire vacciner? Le chatbot conçu par des chercheurs français pourrait (peut-être) vous faire changer d’avis. 37% des personnes ayant testé le chatbot sont ressortis avec un avis positif sur le vaccin, d’après les résultats de leur étude publiée dans la revue «Journal of Expérimental psychology: Applied».

Il répond à 51 questions

Les chercheurs du CNRS, l’Inserm et de l’ENS-PSL ont lancé, lors de la pandémie, un chatbot afin d’aider à informer sur le Covid-19. «Par le nombre d’informations disponibles, on s’attendait à un effet mesuré», explique Sacha Alpay, post doctorant de l’école Normal Supérieur. Le chatbot est capable de répondre aux 51 questions les plus courantes contre le vaccin.

Les spécialistes ont testé leur chatbot sur deux groupes de personnes volontaires. Un premier groupe de contrôle réunissait 305 personnes. Ces derniers devaient lire un texte court d’informations sur le vaccin contre la Covid-19. Ils ont par la suite testé le chatbot sur un groupe de 338 individus. «En moyenne, explique Sasha Alpay, les participants ont passé 5 à 6 minutes sur le chatbot».

Rendre l’information ludique

L’objectif est de proposer une approche personnalisée à toute personne qui s’interroge sur la vaccination. «Après les flashs information, les personnes réticentes à se faire vacciner ont des contre arguments qu’ils ne peuvent pas exposer, souligne l’expert, tout le monde ne peut pas poser une question à un spécialiste du vaccin, l’approche du chatbot permet d’apporter une première réponse».

«Les personnes n’ont pas vocation à tester les 51 questions que l’on propose dans le chatbot», explique Sasha Alpay. Le but est donc de répondre à une interrogation ponctuelle. «C’est un complément d’informations dans l’approche de la question vaccinale, souligne l’expert qui ne voie pas ce support comme un unique biais d’information. «On a du mal à imaginer une personne ne s’informant que par ce biais, ce n’est pas un format miracle», conclut-il.