«J'aime être la meneuse»

par
Kevin
Temps de lecture 5 min.

Imaginez que la terre soit devenue inhabitable à cause d'une guerre nucléaire et que l'humanité se soit réfugiée dans l'Arche, une vaste station spatiale. Les délits y sont impitoyablement punis de mort, sauf si le délinquant est mineur. Quand des problèmes commencent à se poser sur la station, ses dirigeants décident de renvoyer sur la terre cent ados délinquants. Ceux-ci découvrent que notre planète est encore habitée près d'un siècle après le conflit nucléaire... C'est la trame de The 100 (Les 100). Pour savoir ce que cela fait d'être un ado droppé dans un monde détruit, nous vous proposons une interview de l'actrice australienne Eliza Taylor. Elle interprète le rôle de Clarke Griffin, un des leaders de The 100.

Quel genre de personne est Clarke?

«Je pense que Clarke est une meneuse née. Elle est poussée dans une situation extrême, d'autant plus pour quelqu'un de son âge, et elle a conscience qu'elle est responsable de la sécurité de sa communauté. Son objectif principal est de créer une société qui vit en paix, ce qui est tout un programme pour une ado de 17 ans. Mais elle s'en tire bien.»

Quel est le lien entre Clarke et les personnes avec lesquelles elle débute son périple sur terre?

«C'est une dynamique fantastique. Monty et Jasper, deux de mes personnages préférés, assurent les moments comiques. Finn semble au début un gars cool qui se la pose en rebelle, mais au fur et à mesure nous apprenons qu'il veut la même chose que Clarke – la paix et une société forte sur terre. Octavia est un des ados les plus révoltés de The 100 parce qu'elle a été emprisonnée toute sa vie. Dès qu'elle est libérée, elle ne se gêne pas pour dire ce qu'elle pense et parfois cela coince avec Clarke.»

Y-a-t-il beaucoup de conflits avec Octavia?

«Il y a beaucoup de différends mais elles ne se détestent pas. Elles se comprennent mieux qu'on ne pourrait le penser au début. Malgré le fait qu'elles soient souvent opposées, elles se respectent mutuellement. Dans les premiers épisodes, ce sont les seuls personnages féminins de premier plan qui passent du temps ensemble. Cela crée une interaction intéressante et cool.»

Que se passe-t-il dans l'Arche pendant que vous êtes sur terre?

«Il se passe pas mal de choses dans l'Arche. Il y a beaucoup de moments de panique, mais nous sommes contrôlés par l'Arche via nos bracelets. Les gens là-bas vérifient nos paramètres vitaux et l'effet des irradiations sur le corps humain, du moins s'il y a encore des irradiations. Abi, la mère de Clarke, est convaincue que l'Arche est prête à revenir sur terre et que les ados vont réussir à survivre. Mais Kane et le chancelier doutent de la viabilité de la planète, ce qui crée une émotion dans la station spatiale.»

Clarke et Finn ont-ils des sentiments l'un pour l'autre?

«Tout à fait, cela colle entre eux! C'était génial de travailler avec Thomas (McDonnel, qui interprète le personnage de Finn), il était très ouvert, et nous sommes en fait en train de jouer quand nous collaborons. Tant sur le plateau qu'en dehors, tout le monde forme en fait un groupe soudé. Cela peut sembler être un cliché mais c'est tout simplement comme ça. Je me suis fait de bons amis et c'est sans doute le meilleur casting avec lequel j'ai travaillé jusqu'ici. Ils sont formidables. Finn et Clarke ne semblent pas le penser au départ mais à la fin du premier épisode ils se rendent compte qu'ils veulent la même chose et qu'ils éprouvent de la sympathie l'un pour l'autre. Cela ne fait que croître au fil de la série, ce que les fans vont trouver intéressant.»

Qu'est-ce qui vous a le plus plu dans ce rôle?

«Un tas de choses! J'aime être la meneuse, la femme forte. Avant, je jouais toujours la blonde hargneuse et apprêtée. C'est la première fois que je peux jouer une fille intelligente, forte et, selon moi, je montre le bon exemple aux jeunes femmes qui regardent la série. C'est un honneur de pouvoir le faire et certainement un summum.»

Pour The 100, vous passez beaucoup de temps dans la forêt. Vous aimez passer du temps à l'extérieur?

«Non, pas vraiment. Beaucoup de gens pensent que tous les Australiens aiment être en pleine nature, mais ce n'est pas mon cas. Je n'ai encore jamais fait de camping, de surf ou de trekking. Pendant le tournage, cela m'a plu d'être en plein air mais, contrairement, à Clarke je ne me sens pas autant à l'aise qu'elle dans la forêt!»

Avez-vous dû vous entraîner pour ce rôle?

«Nous avons dû en effet nous entraîner. Nous disposions d'une bonne équipe de cascadeurs et j'ai un coach personnel incroyable à Vancouver qui a mis ma condition au top. Mais, vraiment nous entraîner, nous ne l'avons fait que pour certaines scènes. Nous tournions tellement que l'équipe de cascadeurs nous expliquait les choses pour la scène suivante pendant le lunch. Tout allait très vite. Ils disaient «c'est ce que tu dois faire, donc tu dois y arriver, sinon tu vas te casser la figure!». J'ai beaucoup appris. Il y avait une scène où je devais me battre mais je n'avais pas la moindre idée de comment faire. L'équipe de cascadeurs a dû alors m'aider en éveillant en moi mon girl power

La série devient-elle plus sombre au fil du temps?

«Oui. Le premier épisode est encore assez calme, mais à partir des deuxième, troisième, quatrième... tout devient plus lourd et plus sombre. Nous allons toujours plus loin dans cette situation bizarre. C'est très chouette à regarder et je suis impatiente que les gens découvrent davantage la série.»

Quels sont vos summums personnels de la saison un?

«C'était une expérience dingue qui est passée en trombe. Pour ma part, le summum a été de collaborer avec le casting et de faire la connaissance de tout le monde. Je me suis fait ici des amis pour la vie! Ma partie préférée a été la tradition que nous avions appelée Sunday Classic. Chaque dimanche, je préparais un repas pour le casting et l'équipe. Cuisiner est l'une de mes occupations préférées, c'est comme une thérapie pour moi. J'invitais tout le monde le dimanche chez moi et nous passions 4 à 5 heures dans la cuisine pour préparer un festin. Ensuite nous mangions, faisions de la musique et l'ambiance était très gaie. Je tiens ma passion pour la cuisine de mon père. C'est un cuisinier fantastique et quand j'étais jeune il m'a appris à cuisiner.»

Vous êtes curieux de voir comment se débrouillent cent ados sur une planète qui a été ravagée par une guerre nucléaire? The 100 est désormais disponible à la vente!