La COP26 s’est achevée ce vendredi: voici ce qu’il faut retenir de cette édition

La COP26 s'achève ce vendredi 12 novembre, avec la perspective d'aboutir à un accord. Annonces surprises, accords ambitieux, happenings militants... Retour sur les temps forts de la COP26 et les enjeux post-conférence.

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ETX Daily Up
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La COP26 est sur le point de s'achever. L'heure cruciale pour cette Conférence des parties que l'on surnomme "COP de la dernière chance" d'aboutir à un accord commun entre les 120 dirigeants du monde présents. Objectifs principaux : réduire les émissions de gaz à effet de serre en se calquant sur les objectifs fixés par l'Accord de Paris, fournir une aide financière aux pays pauvres impactés par les changements climatiques et limiter le recours aux énergies fossiles.

Quelques annonces surprises et des accords de grande envergure ont rythmé les premiers jours de cette COP26. Dès le deuxième jour, quarante-deux pays, dont la France, ont annoncé leur volonté de sortir progressivement du charbon à l'horizon 2030-2040.

Deux autres accords ont été annoncés dès le lendemain. Le premier engage une centaine de pays à réduire les émissions de méthane, tandis que le second vise à enrayer la déforestation d'ici à 2030. L'Inde a également créé la surprise en annonçant (pour la première fois) son ambition d'atteindre la neutralité carbone en 2070.

Des annonces fortes, mais qui sonnent comme de belles promesses

Consacrée aux négociations, la seconde semaine de la COP26 a été marquée par l'annonce d'une coalition réunissant une dizaine de pays engagés pour amorcer la fin de l'exploitation et de l'extraction du pétrole et du gaz.

La Chine et les États-Unis, les deux plus grands pollueurs mondiaux, ont annoncé mercredi dans une déclaration conjointe avoir conclu un accord visant à renforcer leurs efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Mercredi 10 novembre, un premier jet du texte de clôture de la COP26 a été publié. Les pays à renforcer leurs objectifs de réduction des émissions d'ici à 2022, soit trois ans plus tôt que prévu.

Voilà pour les annonces sur le plan politique. Mais du côté des scientifiques et des ONG, le bilan dressé est loin d'être satisfaisant. Jeudi 11 novembre, le chef de l'organisation internationale onusienne Antonio Guterres, a jugé ces "annonces encourageantes", tout en mettant en garde contre des promesses "qui sonnent creux" dans un monde toujours dépendant des énergies fossiles.

Selon l'ONU, à l'origine des COP, le réchauffement "catastrophique" de 2,7 °C par rapport à l'ère préindustrielle est toujours d'actualité.

Apparition de la marionnette "Little Amal"

La conférence de Glasgow a également été le théâtre de nombreux "happening" à l'intérieur du Scottish Event Campus. Mercredi 10 novembre, de jeunes militants écologistes ont brandi leurs paumes de main ouvertes recouvertes de l'inscription "1,5" (en référence à l'objectif de l'Accord de Paris) devant une salle de session plénière.

Mardi 9 novembre, journée de la COP26 consacrée aux questions de genre, la marionnette de 3,5 mètres de haut "Little Amal" s'est promenée devant le Palais des Congrès de Glasgow puis dans les salles qui abritent la conférence. Mascotte d'une marche géante pour soutenir les réfugiés, cette marionnette qui symbolise une fillette syrienne réalise actuellement un voyage de 8.000 km ("The Walk"), à travers l'Europe en délivrant ce message : "Ne m'oubliez pas".

D'autres performances ont attiré l'attention pendant toute la durée de cette 26e Conférence des Parties : faux pétrole et marée noire humaine devant le Scottish Event Campus par Ocean Rebellions pour dénoncer la pollution pétrolière, bébé gonflable géant du groupe activiste "Population Matters" pour alerter sur l'augmentation de la population...

Le samedi 6 novembre, des manifestants vêtus de vert et munis d'accessoire de ménage sont descendus dans les rues de Glasgow pour dénoncer le "greenwashing" à l'occasion de la Journée mondiale d'appel à l'action pour la justice climatique.

La COP26 doit officiellement s'achever ce vendredi à 18h (heure de Glasgow, 19h à Paris), mais les négociations pourraient toutefois se prolonger au-delà de ce délai.