Ces gestes écolos qui ont un réel impact positif sur la planète

Les citoyens pourraient agir sur 25 à 27% des économies nécessaires d'ici 2030 pour maintenir le réchauffement global de la Terre à 1,5 °C. Selon une étude, cet objectif serait atteignable si les gouvernements et les habitants des pays riches de la planète mettaient ces cinq pratiques en application.

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Réalisée par des chercheurs anglais de l'université de Leeds en collaboration avec des experts de la société d'ingénierie mondiale Arup et le C40 Cities Climate Leadership Group, le rapport (joliment intitulé "The Power of People") est relayé par le mouvement climatique citoyen "Take The Jump".

Des mesures structurelles indispensables

"La recherche montre clairement que les gouvernements et le secteur privé ont le plus grand rôle à jouer, mais il ressort également de notre analyse que les individus et les communautés peuvent faire une énorme différence", souligne Tom Bailey, ambassadeur de la campagne "Take The Jump".

"Nos recherches montrent que nous avons tous un rôle important à jouer, qu'il s'agisse des hommes politiques, des dirigeants des villes et des entreprises ou des citoyens. Et il est clair que nous pouvons faire beaucoup en tant qu'individus, et que c'est l'un des endroits les plus faciles et les plus rapides pour commencer", renchérit Ben Smith, directeur du conseil en matière d'énergie et de changement climatique chez Arup, qui a dirigé l'étude.

Alors, seriez-vous prêt à prendre une ou plusieurs de ces résolutions pour sauter le pas ?

Manger végétarien et prendre le pli de l'anti-gaspi

On sait que la production de viande et de produits d'origine animale représente environ 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Dans cette optique, réduire sa consommation de viande représente un enjeu crucial dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Selon le rapport, combiner la lutte contre le gaspillage alimentaire à l'adoption d'un régime alimentaire essentiellement végétal permettrait de réaliser "12% des économies totales requises par les pays d'Amérique du Nord et d'Europe pour atteindre les objectifs fixés par l'Accord de Paris" (soit réduire les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40% d'ici 2030).

Limiter les trajets en avion

On le sait : l'avion est le mode de transport le plus polluant. Il serait même 45 fois plus polluant que le train, d'après l'Agence de la transition écologique (Ademe). Dans cette optique, le rapport recommande (dans la mesure du possible), de réduire les vols de loisirs à un trajet court-courrier tous les trois ans et à un vol long-courrier tous les huit ans.

Les voyages en avion dits "de loisir" font d'ailleurs de plus en plus l'objet d'une remise en question dans nos pratiques du quotidien, en particulier chez les jeunes. D'après une récente enquête réalisée par Greenpeace, 53% des jeunes déclarent ne pas vouloir prendre l'avion uniquement pour leurs loisirs.

Acheter trois nouveaux vêtements par an maximum

Location de vêtements, seconde main, habits virtuels. La mode éco-responsable est en pleine mue. Et les solutions pour s'éloigner de l'industrie de la fast-fashion se font de plus en plus nombreuses. "En réduisant le nombre de nouveaux vêtements neufs à un objectif de trois, huit maximum, permettrait de réaliser 6% des économies totales nécessaires", estime l'étude.

Se séparer de son véhicule personnel (ou ne pas en acheter de nouveau)

Un gouffre financier cette voiture que vous sortez du garage trois fois l'an, mais qui vous coûte quand même son petit pesant d'or en assurance ? Si vous vivez dans une ville bien desservie par les transports en commun ou que vos collègues et/ou amis sont prêts à se lancer dans une aventure de co-voiturage avec vous, c'est peut-être le temps de vous lancer.

"Pour celles et ceux qui le peuvent, réduire la possession de véhicules et, si possible, de se passer de véhicules personnels, permettraient de réaliser 2% des économies totales nécessaires d'ici à 2030", précise l'étude.

Conserver ses appareils électroniques pendant au moins sept ans

Le nouvel iPhone SE 5G vous fait saliver ? On vous comprend. Difficile, à une période où la technologie ne freine pas le progrès, de vous demander de conserver votre smartphone dont la génération n'est même plus disponible à la vente et risque fortement de vous faire passer pour un boomer. Et si dans ces cas vous compensiez en essayant le plus possible de prolonger la durée de vie de vos autres appareils (réfrigérateur, four à micro-ondes, tablettes, ordinateurs, etc) ?

Optimiser la durée de vie des appareils électroniques et électroménagers, en les conservant pendant au moins sept ans, permettrait de réaliser 3% d'économies totales nécessaires à l'objectif initial fixé, assure l'étude.