Le DJ Flume a sorti de nouveaux remixes : «Je n’ai encore jamais eu une vie pépère depuis que je suis adulte»

Il y a quelques semaines, Flume a sorti une deuxième salve de remixes de son troisième album studio «Palaces». Le prodige de l’électro australien est devenu en dix ans le top mondial absolu dans son genre. Le site musical américain Pitchfork décrit son style comme «chaotique, bizarre et un peu malicieux»: des qualificatifs avec lesquels le détenteur d’un Grammy est entièrement d’accord.

par
Quentin Soenens
Temps de lecture 3 min.

Vous êtes retourné vivre en Australie pendant la crise du coronavirus. Dans une interview accordée à Music Radar, vous avez raconté comment là-bas pour la première fois de votre vie d’adulte vous avez mené une «existence normale». Le retour à la vie trépidante d’artiste a-t-il été difficile?

Harley Streten: «Le retour a été difficile. Je m’étais totalement habitué à ce mode de vie simple. Les choses peuvent parfois être tellement chaotiques pendant la promotion d’un album: certaines tournent bien, d’autres mal.»

Où avez-vous puisé votre inspiration pour «Palaces»?

«Il y a beaucoup de collaborations. Flume est un projet riche en collaborations. Pour ‘Palaces’, je me suis embarqué avec des artistes inspirants comme Caroline Polachek et Damon Albarn. De plus, la campagne australienne et la vie paisible qui va de pair m’ont inspiré. Je n’avais encore jamais vécu une telle période depuis que je suis adulte -j’étais encore très jeune quand Flume a vu le jour. C’était très rafraîchissant de vivre cela.»

Vous avez joué sur la Main Stage de Dour (nous avons rencontré Harley à cette occasion, ndlr): si vous deviez choisir un artiste belge pour une collaboration, qui choisiriez-vous?

(Il réfléchit) «De quel pays est originaire DJ Koze? Il est Allemand, non? Bah… J’ai en fait déjà collaboré avec des artistes belges. Vous connaissez Kenton Slash Demon? J’aime leur travail. Nous avons fait quelques petites choses ensemble, mais nous ne les avons jamais sorties. J’entends aussi toujours parler de Stromae, mais je ne connais pas vraiment sa musique. Je vais m’y plonger.»

En 2014, vous étiez à 22 ans à l’affiche de Coachella. Vous avez aujourd’hui 30 ans et vous avez accompli des choses pour lesquelles certains artistes mettent toute une vie. De quelle réalisation êtes-vous le plus fier?

(Il réfléchit un bon moment) «Ah, je trouve que c’est une question difficile. Que j’ai réussi à vivre cette existence et à gagner ma vie en faisant ce que j’aime. C’est ce que j’ai toujours voulu, et j’y suis arrivé. Je veux aussi que cela dure le plus longtemps possible. Cela fait déjà une dizaine d’années, mais je ne suis pas encore lassé. De plus, j’ai encore des ambitions et des rêves. Je veux par exemple jouer encore une fois à Calvi On The Rocks, un festival en Corse. J’y étais à l’affiche en 2012. Deux mille personnes, des scènes différentes et des fêtes sur la plage: vraiment unique. Cette ambiance était tellement magique… J’aimerais beaucoup y retourner.»

Autre chose, j’ai vu votre chien sur Instagram. Pourquoi l’appelez-vous «Lil Fried Chicken»?

«Parce qu’il ressemble à un morceau de poulet frit. (rire) Il me manque énormément quand je suis en tournée. J’aimerais l’emmener avec moi, mais l’avion n’est pas bon pour sa tête. Je ne veux pas non plus l’enfermer dans une cage et lui faire subir un vol de 14 heures. À son retour en Australie, il sera aussi obligé d’être mis en quarantaine. Je ne veux pas lui faire ça.»

«Palaces: The Remixes, Pt. 2» est sorti le 9 septembre via Future Classic.