Flo Delavega se livre depuis son jardin secret: «J’avais besoin de me reconnecter à la nature»
Après des années d’absence, Flo Delavega fait son grand retour sur les devants de la scène. Son aventure avec Jérémy Frérot écourtée, le Français a décidé de revenir à un mode de vie beaucoup plus proche de la nature. «Rêveur forêveur» est marqué par cette reconnexion à des choses essentielles, et une certaine forme de déconnexion, caractéristique de l’univers du rêve.
Est-ce que la paternité vous a aidé à faire ce retour en musique?
«Devenir père, ça change tout. Avec la vie que l’on menait, nous nous sommes assez rapidement sentis isolés pour toute une série de choses. Désormais, on vit de façon plus hybride, entre la ville et la forêt, et ça s’est accompagné de retrouvailles avec la musique pour moi. Ma compagne m’a énormément soutenu et a facilité ce retour.»
On entend d’ailleurs Santi sur l’un des titres, «Merci la vie»…
«Oui, c’était un jour où il se sentait reconnaissant de pas mal de choses. J’ai donc sorti mon téléphone pour l’enregistrer. C’était un moment touchant. La venue de Santi a fait que l’on réfléchit pour trois à jamais, mais c’est une magnifique aventure.»
Par ailleurs, vous partagez un titre, «Un beau jour», avec votre compagne Natalia Doco. C’était indispensable qu’elle figure sur cet album?
«Oui, je ne pouvais pas imaginer de faire cet album sans elle. Elle est la mère de mon enfant et c’est grâce à elle que je suis l’homme que je suis à l’heure actuelle. C’est ma compagne, mais c’est aussi ma meilleure amie et on échange énormément. Quand on s’est rencontrés, elle ne parlait pas français et je ne parlais pas espagnol. Maintenant, on parle chacun la langue de l’autre.»
Dans cet album, on ressent la place énorme que prend la nature dans votre quotidien…
«C’est ce que l’on voulait accomplir. Cet album a été enregistré loin des studios, avec une fenêtre ouverte sur la nature. On voulait que les auditeurs ressentent vraiment ce lien fort avec la nature et qu’ils se sentent comme en forêt. Désormais, je ne suis plus autant en forêt qu’avant, mais c’est sûr que la place que cela prend dans ma vie est toujours aussi grande.»
L’aboutissement de ce mode de vie, c’est un projet de festival en pleine nature que vous souhaitez créer…
«Tout à fait. J’aimerais créer un festival qui me ressemble, au cœur de la forêt, chez moi. L’idée serait de mettre l’écologie au centre de l’événement et de parler de biodiversité avec les participants. J’ai construit une scène en bois et j’ai planté des centaines d’arbres. Maintenant j’aimerais faire ça à d’autres endroits dans le monde, notamment en Belgique.»
Outre la nature, c’est l’univers du rêve que vous abordez largement sur cet album. Être rêveur, c’est profondément ancré dans votre caractère?
«Oui, j’ai toujours été dans mes pensées. Je pense que le fait d’appeler au rêve dans ‘Rêveur forever’, c’est aussi inviter l’auditeur à se reconnecter avec lui-même. C’est quelque chose qui me semble essentiel et que l’on a tendance à oublier.»