Voici quand les taxis volants vont débarquer dans le ciel

Objectif 2024 pour les taxis volants. La ville de Paris compte profiter des JO pour introduire ce nouveau mode de transport. Un aperçu du futur?

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Pendant des décennies, les voitures volantes ont fait briller les yeux des gamins et pour toute une génération, elles représentaient l’image du futur. Les années ont passé et les enfants rêveurs ont dû se mettre à l’évidence. Même s’il y a de plus en plus de trafic, de véhicules et d’embouteillages, la voiture volante n’est plus vraiment perçue comme une solution d’avenir et encore moins comme le moyen de transport du futur. Et pourtant, on n’a jamais été aussi proche de voir des voitures voler dans nos ciels.

Les taxis volants sont prêts

En réalité, les enfants nés dans la deuxième moitié du 20e siècle risquent d’être un peu déçus. Si vous avez en tête l’image des voitures volantes dans James Bond ou dans Le Cinquième Élément, il va falloir vous faire une raison. Oubliez l’idée d’une voiture qui, bloquée dans les embouteillages, pourrait décoller, survoler le trafic pour ensuite reprendre sa route un peu plus loin. Cela reste de la fiction. Les taxis volants qui s’apprêtent à arriver dans nos ciels sont plus proches du petit hélicoptère que de la voiture.

Plusieurs constructeurs se sont lancés dans cet ambitieux projet dont Airbus, Boing, Safran, Ehang ou encore Pipistrel. Mais à l’heure actuelle, c’est surtout le projet des Allemands de Volocopter qui semble être le plus au point. Il s’agit d’un engin volant surmonté de 18 moteurs 100% électriques. Les premiers tests se sont déroulés avec succès. Il présente le confort d’une voiture et la praticité d’un hélicoptère, le bruit en moins. Il peut transporter un pilote et deux passagers à une vitesse maximale de 110km/h.

Pour qu’ils puissent décoller et atterrir en toute sécurité, le Volocopter nécessite simplement l’aménagement de «vertiports». Le prix d’une course? Difficile à dire, mais lors d’un test effectué à Rome entre l’aéroport et le centre-ville, les médias italiens avaient estimé le coût de ce vol de 20 minutes à 140 € (contre 48 € en taxi normal et 14 € en train).

Objectif 2024

Le taxi volant avait cependant encore besoin d’un petit coup de pouce pour prendre son envol. Et cette opportunité pourrait être les Jeux Olympiques de Paris en 2024. Imaginez ces petits hélicoptères survolant la capitale française à basse altitude pour transporter des passagers entre les différents sites olympiques. Sur le papier, cela pourrait être la vitrine idéale. Dans la pratique, ce sera un peu différent puisqu’il n’y aura dans un premier temps que deux lignes aériennes. L’une entre Paris et Versailles; l’autre entre les aéroports Charles-de-Gaulle et Le Bourget et Paris intramuros, plus précisément une barge sur la Seine quai d’Austerlitz.

Le gestionnaire d’aéroports Groupe ADP, la RATP, la région Ile-de-France et le constructeur aéronautique allemand Volocopter y croient dur comme fer. Cela fait désormais plus d’un an que ces partenaires mènent des essais d’engins à décollage et atterrissage vertical (VTOL de son acronyme en anglais) en conditions réelles avec comme objectif les JO de Paris. «Notre objectif est très clair, c’est qu’en 2024, Notre-Dame rouvre, que la France brille aux JO et que dans le ciel francilien on puisse voir voler les premiers VTOL en Europe», a déclaré début novembre le directeur général de l’Aviation civile, Damien Cazé.

Un moyen de transport écologique?

On l’a vu, les Volocopter sont équipés de moteurs électriques. Alors que l’aviation représente entre 2 et 3% des émissions mondiales de CO2, ils pourraient contribuer à la décarbonation du secteur aérien.

«La décarbonation du monde de l’aérien est en route, en tout cas sur la partie aviation légère», estime Charles Cabillic, fondateur de la société Green Aerolease. La propulsion électrique se cantonne pour l’instant aux petits avions et notamment aux futurs taxis volants en milieu urbain. Le poids des batteries nécessaires pour stocker l’énergie la rend en effet actuellement inadaptée aux avions de ligne. Mais avec les progrès technologiques, cela pourrait changer dans les dizaines d’années à venir. En attendant, place d’abord aux taxis volants électriques. Ils arriveront bien plus vite que vous ne l’imaginez!

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