Les scooters seront-ils bientôt bannis de Bruxelles?

Le paysage de la mobilité à Bruxelles évolue à vitesse grand V. La Région poursuit sa mue pour devenir une Zone de Basses Émissions. Et dans ce cadre, les scooters thermiques seront très prochainement bannis de la capitale.

par
(or)
Temps de lecture 2 min.

La Région de Bruxelles-Capitale vise la neutralité climatique d’ici 2050. Pour atteindre cet objectif, elle interdit progressivement la circulation aux véhicules les plus polluants. En devenant une Zone de Basses Émissions, une Low Emission Zone (LEZ), elle prévoit donc la sortie des moteurs thermiques. Or, si l’on connaît bien le calendrier de la LEZ dans les grandes lignes, à savoir la fin du diesel pour 2030 et de l’essence en 2035, certaines subtilités semblent méconnues des Bruxellois.

D’ailleurs, la mesure a fait beaucoup de bruit auprès des automobilistes, mais a provoqué moins de remous chez les conducteurs de deux-roues. Pourtant, dès 2025, la LEZ concernera également les scooters. S’ils sont bien pratiques pour se faufiler entre les files d’automobilistes dans une capitale hyper congestionnée, les scooters thermiques n’auront bientôt plus le droit de circuler à Bruxelles.

Quel calendrier?

Le calendrier de la Zone de Basses Émissions (LEZ) prévoit en effet que les scooters (L1-L2, <50 cm3 et limités à 45 km/h) diesel disparaissent d’ici deux ans. Ceux-ci seront totalement interdits à partir du 1er janvier 2025.

Quant aux moteurs essence, une norme Euro 5 ou supérieure sera nécessaire pour circuler dans la LEZ dès 2025.

Dès 2028, plus aucun scooter thermique ne pourra entrer dans Bruxelles. Seuls les modèles électriques pourront arpenter les rues de la capitale.

Pourquoi si tôt?

Autrement dit, les scooters thermiques n’auront plus le droit de circuler à Bruxelles, avant même les véhicules diesel Euro 6, dont la sortie est prévue pour 2030.

Un calendrier qui pose question. Du côté du cabinet du ministre bruxellois de l’Environnement, Alain Maron (Ecolo), on défend ce choix en évoquant l’aspect «très polluant » des scooters. «Par unité de carburant, ces véhicules sont, en effet, particulièrement polluants: pour les oxydes d’azote (NOx) et le monoxyde de carbone (CO), ces émissions peuvent aller jusqu’à 6 fois et 11 fois plus élevées que les émissions des voitures particulières essence», précise le cabinet dans les colonnes de l’Echo.

Quant aux motos, si les diesel seront bannies de la capitale dès 2025, les moteurs essence (norme Euro 5 ou +) seront eux autorisés jusqu’en 2035. «La sortie du thermique est plus rapide pour les scooters, car les alternatives zéro émission pour les scooters (L1, L2) existent déjà, à prix relativement peu élevé», souligne-t-on au cabinet de l’Environnement. Contrairement au marché des motos électriques, qui se développe nettement plus lentement.