Voici le missile nucléaire russe que possède la Russie: «La guerre a changé de nature»

Difficile à l’heure actuelle de savoir si les pourparlers vont permettre à l’Ukraine et à la Russie de mettre un terme rapide à la guerre, suite à l’offensive russe initiée par Vladimir Poutine jeudi. Le président russe dispose d’un missile nucléaire capable de raser un pays comme la France, ce qui inquiète beaucoup les experts.

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Rédaction en ligne avec AFP
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Vladimir Poutine a récemment brandi la menace nucléaire, quelques jours après la première offensive russe en Ukraine. Le président dispose du Satan 2, un missile qui serait capable de raser un pays de la taille de la France. Le cylindre noir d’une trentaine de mètres et d’une centaine de tonnes serait par ailleurs équipé d’une technologie furtive pour tromper les radars.

À l’origine, il a été fabriqué pour remplacer les vieillissants missiles R-36M. Le missile a une capacité d’action de 10 000 kilomètres, mettant des villes européennes comme Londres ou Paris, mais aussi des villes de la côte ouest américaine, dans sa ligne de mire. Avec ses douze têtes nucléaires, il est donc capable d’être dévastateur.

«La menace est sérieuse»

Cette menace inquiète beaucoup Vincent Desportes, ancien directeur de l’école de guerre, qui s’est confié dans les colonnes du Parisien: «La menace est évidemment sérieuse. Le dialogue nucléaire est toujours compliqué, et la question est de savoir jusqu’à quel niveau l’autre bluffe. Or Poutine ne bluffait pas toujours. Nous avions tous pensé qu’il ne ferait pas ce qu’il a fait jeudi matin (en lançant une opération militaire en Ukraine), sinon les Ukrainiens s’y seraient préparés.»

«La guerre vient de changer de nature. Nous sommes passés d’une guerre de type conventionnelle à une guerre à composante nucléaire. Ceci signifie que, si nos dirigeants manquent de sang-froid, Londres, Paris, Berlin et New York peuvent être détruits demain matin. Nous n’avons pas connu de crise de cette nature depuis 1962», poursuit l’expert.

Londres pas inquiète

Pourtant cette menace ne semble pas plus inquiéter Londres que ça, puisque le Royaume-Uni a décidé de ne pas changer de stratégie. Le ministre de la Défense britannique, Ben Wallace, a estimé que la menace nucléaire de Vladimir Poutine avait pour but d’«impressionner» mais ne constituait pas un «changement significatif» de la stratégie russe en matière de dissuasion.

«Nous avons examiné sa position. Il n’y a pas de changement significatif», a déclaré Ben Wallace sur la radio LBC, estimant qu’il s’agissait plutôt d’un moyen pour le président russe de «chercher à impressionner».