Voici comment la Maison Blanche se prépare pour rester au pouvoir en cas de fin du monde

Chaque président modifie un document rempli de recommandations en cas de fin du monde.

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Depuis 1950, les autorités américaines préparent des «documents d’action d’urgence présidentielle» (Presidential Emergency Action Documents – PEAD, en anglais). Déclassifiés il y a peu, certains de ces documents (500 pages sur 6.000) anticipent la gestion du pouvoir en cas de catastrophe de grande envergure depuis Eisenhower (1953) à Trump. «Les PEAD sont des documents juridiques pré-coordonnés, conçus pour mettre en œuvre une décision présidentielle ou transmettre une demande lorsqu’une urgence perturbe les processus gouvernementaux ou législatifs normaux. Un PEAD peut prendre la forme d’une proclamation, d’un décret ou d’un message au Congrès», peut-on lire dans un document provenant de la Chambre des représentants américains.

Comme le rapporte Vice, chaque président modifie ces documents d’une manière qui reflète les inquiétudes de l’époque. Jusqu’au 11 septembre, les documents sont ainsi «obsédés par l’idée d’assurer la continuité d’un gouvernement en cas d’attaque nucléaire surprise». Un de ces documents, datant de 1959, planifie ainsi une attaque nucléaire venue de l’URSS. Suite à cette attaque, il resterait «120.000.000 de personnes indemnes» aux Etats-Unis. À cette époque, la population américaine était d’un peu moins de 180 millions de personnes, contre près de 330 millions aujourd’hui.

Menace extraterrestre

En cas d’urgence, le président n’aurait qu’à enclencher certaines des déclarations politiques se trouvant dans ce document. Une s’appelle «urgence nationale sans limite de temps et un état d’urgence de la défense civile» alors qu’un autre empêcherait par exemple les militaires de démissionner. Un troisième, plus étrange, se nomme simplement «proclamation pour le contrôle des ennemis extraterrestres».

C’est après le 11 septembre que ces documents s’intéressent progressivement moins au risque d’une attaque nucléaire. À noter que les documents déclassifiés contiennent peu de références aux changements effectués durant les présidences de Trump et Obama.