Une rescapée de Marioupol raconte son calvaire dans un bunker: «Nous n’avons pas vu le soleil pendant si longtemps»

Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, la ville de Marioupol paie un lourd tribut dans cette guerre. Natalia Usmanova fait partie des civils qui ont pu être évacués récemment de cette cité, elle qui explique le calvaire qu’elle a vécu dans un bunker.

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Natalia Usmanova faisait partie des dizaines de civils qui ont récemment été évacués de l’usine de Marioupol, bombardée depuis des semaines déjà. Laissée à l’abandon, la ville portuaire abrite encore un certain nombre de civils, dont Natalia qui se cachait dans un bunker.

Cette Ukrainienne de 37 ans raconte son calvaire qui aura duré des jours et des jours: «Je craignais que le bunker ne résiste pas, j’avais une peur terrible. Lorsque le bunker a commencé à trembler, j’étais hystérique, mon mari peut en témoigner. J’avais tellement peur qu’il s’effondre. Nous n’avons pas vu le soleil pendant si longtemps.»

«Tout simplement terrible»

Elle explique qu’elle a souvent manqué d’oxygène dans les abris et que la peur était partout autour d’elle, mais qu’elle a fini par se faire évacuer par un bus dans un convoi agréé par l’ONU et le Comité international de la Croix-Rouge. «Vous ne pouvez tout simplement pas imaginer ce que nous avons vécu – la terreur. J’ai vécu là-bas, j’y ai travaillé toute ma vie, mais ce que nous avons vu était tout simplement terrible», conclut la courageuse Ukrainienne.

Ce lundi, une centaine de civils qui se trouvaient dans l’usine de Marioupol doivent être évacués vers la ville de Zaporizhzhia, toujours contrôlée par les Ukrainiens, comme l’explique Zelensky: «Pour la première fois depuis le début de la guerre, ce couloir (humanitaire) indispensable a commencé à fonctionner.»