Une ourse abattue par un chasseur en France: le point sur cette épineuse affaire

Un chasseur qui traquait le sanglier sur la commune de Seix en Ariège a été grièvement blessé samedi par une ourse qu’il a ensuite tuée. Ce lundi, voici un point sur la situation à propos de cette affaire qui fait couler beaucoup d’encre chez nos voisins.

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Il y a deux jours, un groupe de chasseurs menait une battue sur la commune de Seix, en Ariège, afin de traquer le sanglier. L’un d’entre eux, âgé de 70 ans, a été grièvement blessé après avoir été attaqué par une ourse. Accompagnée de ses petits, la femelle l’a mordu à la jambe. Le chasseur aurait alors fait feu à deux reprises vers l’animal.

Deux destins très différents

«Il est grièvement blessé, il a les jambes déchiquetées, le péroné cassé et l’artère fémorale touchée. L’ourse l’a traîné sur des dizaines de mètre et il n’a dû son salut qu’à la présence dans la battue d’une pompier volontaire qui lui a fait un point de compression», rapporte Jean-Luc Fernandez; président de la Fédération de chasse de l’Ariège. La victime irait toutefois déjà mieux, et son pronostic vital ne serait pas engagé.

Par contre, le cadavre de l’ourse a été retrouvé à quelques mètres de l’endroit où le chasseur a été secouru. La présence de celle-ci et de ses deux petits dans la région était connue, elle qui avait été repérée le 11 octobre dernier par des caméras automatiques. Et lorsque celle-ci est constatée, les chasses en battue sont censées être suspendues. «Cette battue a été très bien organisée, préparée dans les règles. Suspendre une battue en raison de la présence de l’ours est un faux problème. Ils sont présents partout. Cela devient inapplicable. Si l’on veut mettre sous cloche la montagne, il faut le dire», réagit Jean-Luc Fernandez, président de la fédération de chasse de l’Ariège.

Une enquête ouverte

Une enquête judiciaire a été ouverte pour mieux comprendre les circonstances de l’incident. Les enquêteurs devront notamment vérifier la version de la victime et savoir si les consignes de sécurité données aux chasseurs avaient été suffisantes avant le début de la battue. Ils devront aussi comprendre pourquoi la battue a été maintenue en sachant que l’ourse était dans la région.

En ce qui concerne les deux oursons, ils sont toujours dans la nature et devraient ne pas survivre à la mort de leur mère.