Une infection sexuellement transmissible «mangeuse de chair» se répand en Europe

Les professionnels de santé au Royaume-Uni s’inquiètent face à la recrudescence de la donovanose. Cette infection sexuellement transmissible (IST) est dite «mangeuse de chair» puisqu’elle peut provoquer des nécroses au niveau des parties génitales, tant chez l’homme que la femme.

par
Rédaction en ligne
Temps de lecture 2 min.

C’est la bactérie Klebsiella granulomatis qui est responsable de la donovanose (ou granulome inguinal). Cette IST se transmet lors de rapports sexuels (voie orale ou pénétration) non protégés. Les premiers symptômes se développent dans un délai d’une à douze semaines après l’infection: il s’agit de petits nodules qui finiront par éclater, provoquant ensuite des lésions sur les parties génitales des personnes infectées (pénis, vulve ou anus). Ces plaies sont le plus souvent associées à une odeur nauséabonde.

En outre, cette IST favoriserait la transmission du VIH. Il est donc essentiel de la diagnostiquer suffisamment tôt afin que l’infection ne se propage pas davantage et ne continue pas à détruire les tissus.

Traitement à base d’antibiotiques

Si elle avait déjà été observée avant la crise sanitaire, la donovanose se propage d’autant plus depuis la levée des gestes barrières, ont constaté les médecins britanniques. Pour l’heure, cette maladie reste encore assez rare. Néanmoins, la recrudescence observée ces dernières années préoccupe les spécialistes. «Les chiffres montrent que la donovanose, que l’on pensait auparavant limitée à des endroits comme l’Inde, le Brésil et la Nouvelle-Guinée, est de plus en plus courante en Europe», notait le docteur Shree Data, consultant en obstétrique et gynécologie, dans les colonnes du Sun.

Pour arriver à bout de l’infection, une cure d’antibiotiques peut suffire. Toutefois, si elle n’est pas traitée, la donovanose peut entraîner la mort du patient infecté. Le meilleur moyen de s’en protéger: utiliser un préservatif (externe et/ou interne) lors de tout rapport.