Une adolescente de 14 ans se suicide après avoir répondu à un dernier message de ses harceleurs

La mère de Megan Evans a révélé que sa fille avait répondu à un dernier message de ses cyber-harceleurs avant de s’ôter la vie. Selon elle, c’est ce message qui «a fait pencher la balance».

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Megan Evans s’est suicidée après avoir reçu une avalanche d’insultes sur les réseaux sociaux. La jeune fille de 14 ans, qui avait caché ces messages à ses parents, avait été retrouvée morte chez elle, dans le Pembrokeshire, au pays de Galles, en février 2017.

Avant sa mort, Megan a envoyé un dernier message à un intimidateur qui lui avait dit «pourquoi ne te pends-tu pas?». Megan avait alors répondu «OK». Cinq ans après sa mort, Nicola Harteveld, la maman de Megan, pense que c’est ce dernier message qui «a fait pencher la balance».

Nicola confie à Wales Online qu’elle n’avait pas remarqué le harcèlement que subissait sa fille à l’époque. «J’étais complètement naïve à ce sujet, j’ai toujours pensé que si quelqu’un avait un problème de santé mentale, on pouvait facilement le voir. Que si vos enfants étaient mal, ils seraient dans leur chambre, vêtus de noir, écoutant de la musique sombre – c’était ma stupide perception à l’époque.», confie la maman de Megan.

«Les mots ne peuvent pas être repris»

Durant les mois qui ont suivi la mort de sa fille, Nicola a consacré son temps à sensibiliser aux dangers et à l’impact de la cyberintimidation. «Faites attention à ce que vous dites, les mots ne peuvent pas être repris», avertissait-elle à l’époque. «Ils peuvent sembler insignifiants ou peuvent être dits par colère ou par plaisanterie, mais ils ne peuvent pas être repris. Vous ne savez pas comment cette personne le prendra, alors soyez attentif à la situation des autres.»

En y repensant, Nicola dit qu’elle «voit maintenant les signes» du mal-être de Megan. «Elle dormait beaucoup le jour parce qu’elle était tenue éveillée la nuit par ces messages, mais je ne l’ai pas vu à ce moment-là», déclare-t-elle à Wales Online. «Elle ne quittait littéralement jamais son téléphone des mains. Maintenant, je trouverais ça un peu bizarre, mais pas à l’époque.»